La grève des greffiers entamée le mardi 8 décembre 2015 prend des proportions inquiétantes.

Certains agents des greffes qui ont pris la résolution de ne pas suivre le mot d'ordre de grève de la Coordination nationale des sections et sous sections de l'Union nationale des greffiers de Côte d'Ivoire (Unag-ci), ont été menacés de mort. C'est le cas de Me Yapo Yapi Nestor, greffier exerçant au tribunal d'Abidjan Plateau. Selon une source bien introduite, sa prise d'audience, le mardi 8 décembre, premier jour de la grève, n'a pas été appréciée par des grévistes. Il a été donc pourchassé par ceux-ci à quelques mètres de son domicile, à Yopougon. Il a pu échapper à ses poursuivants grâce à la vigueur de ses jambes. Craignant pour sa vie, il a passé la nuit avec quatre (4) policiers affrétés pour sa sécurité. A en croire Me Coulibaly Pornan, greffier en chef du tribunal d'Abidjan-Plateau, qui était à son poste, le mercredi 9 décembre, de nombreux greffiers lui ont fait part des messages de menace qu'ils ont reçu, s'ils venaient à travailler. L'un de ces messages circulant à profusion, mentionne que « La coordination enjoint tout greffier sachant de lui indiquer... les domiciles des greffiers indécis d'Abidjan afin de leur rendre une visite « appropriée » en vue de la grève des 8,9 et 10 décembre 2015 ». Vu donc le caractère de la menace, a indiqué le greffier en chef, de nombreux agents des greffes ont décidé de s’abstenir de venir au travail. Ils ont préféré rester chez eux, pour éviter d'exposer leur vie et celle de leur famille. En tous cas, la stratégie mise en place par les grévistes a porté ses fruits. Le hall du tribunal d'Abidjan Plateau noir d'usagers, les jours ordinaires, était pratiquement vide, le mercredi 9 décembre, quand nous sommes rendue au tribunal du Plateau. Sur les 111 agents, seulement 17 étaient à leurs postes. Cette situation a considérablement paralysé les activités du plus grand tribunal de Côte d'Ivoire (...)

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