Faits divers

Drame sur l'axe Zoukougbeu-Guessabo : 4 morts et plusieurs blessés dans un accident, les rescapés racontent

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Le car de la compagnie Citadine réduit en un amas de ferrailles après l'accident

Le grave accident de la circulation survenu, dans la nuit du mardi 18 novembre 2025, aux environs de 2 heures du matin, sur l'axe Zoukougbeu-Guessabo, a fait 4 morts, 27 blessés dont 3 cas graves évacués au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Daloa.

Un grave accident de la circulation a endeuillé des familles sur l’axe Zoukougbeu-Guessabo dans la nuit du mardi 18 novembre 2025. Aux environs de 2 heures du matin, un car de la compagnie Citadine, en provenance d’Abidjan et à destination de Guiglo, est entré en collision avec un tracteur chargé de bois sciés. Le choc, d’une violence extrême, a entraîné les deux véhicules dans un ravin. Le bilan officiel fait état de 4 morts, 27 blessés, dont 3 dans un état critique évacués d’urgence au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Daloa. Sur les lieux du drame, les images étaient insoutenables, et les témoignages des rescapés plongent dans l’horreur de la nuit.

Un dépassement mal négocié à l’origine du drame

Selon les premières informations recueillies par nos sources, un dépassement mal maîtrisé serait à l’origine de l’accident. Peu après le village de Zitta, le chauffeur du car aurait été surpris par la présence d’un tracteur stationné sur le bas-côté, moteur allumé. Alors qu’il tentait de le dépasser, un gros camion arrivant en sens inverse l’aurait contraint à une manœuvre d’urgence. Le choc contre le tracteur est alors devenu inévitable.

Le car et le tracteur ont été projetés au fond d’un ravin, tandis que le chargement de bois sciés s’est renversé et a écrasé une partie du véhicule de transport en commun.

Depuis 27 ans, je conduis pour cette compagnie, et c’est la première fois que je fais un accident

Y. Keita, 72 ans, chauffeur du car de la compagnie Citadine et professionnel chevronné avec 27 années de service, a été retrouvé grièvement blessé et coincé dans l’habitacle. Rencontré sur son lit d’hôpital au centre de santé général de Zoukougbeu, il raconte, la voix tremblante. « Depuis 27 ans, je conduis pour cette compagnie, et c’est la première fois que je fais un accident. Tout se passait très bien jusqu’à ce que je dépasse Zoukougbeu. J’ai aperçu un tracteur stationné, moteur allumé. En m’approchant, il a démarré brusquement, sans vérifier si un véhicule venait. En voulant le dépasser, un gros camion est arrivé en face. J’ai violemment percuté le tracteur et nous sommes tombés dans le ravin. »

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Le chauffeur se souvient avoir été emprisonné dans la carcasse de son véhicule pendant près de deux heures, sans pouvoir bouger ni appeler au secours. « J’étais coincé. Je ressentais une douleur terrible aux hanches. Mon apprenti est mort sur le coup, tout comme celui du tracteur et une dame. Les pompiers, la police et la gendarmerie sont arrivés et ce sont eux qui m’ont sorti. Sans eux, je ne serais pas là », confie-t-il, profondément marqué.

Des passagers traumatisés racontent l’horreur

À l’hôpital général de Zoukougbeu, où vingt-quatre blessés ont été admis, les récits des rescapés se recoupent : une explosion de métal, une obscurité totale, des cris et du sang.

Gnahé G. Mathurin, originaire de Duékoué, se rendait à Abidjan pour des obsèques familiales. Il était à bord du car depuis 17 heures lorsque la catastrophe est survenue. « On venait juste de dépasser Zoukougbeu. J’ai entendu un bruit assourdissant. Avant même de comprendre ce qu’il se passait, le car était déjà dans le bas-fond. Les chevrons transportés par le tracteur ont transpercé le car. Nous étions coincés les uns sur les autres. »

Je ressens encore des douleurs à la hanche, au pied et au cou

Des automobilistes arrivant sur les lieux se sont aussitôt arrêtés pour porter assistance. Certains rescapés, sous le choc, ont été retrouvés en rampant dans les broussailles. « Je ressens encore des douleurs à la hanche, au pied et au cou. J’ai cru que j’allais mourir », confie Mathurin.

Alertés vers 2 heures du matin, les Sapeurs-pompiers militaires, appuyés par la police et la gendarmerie, se sont rendus sur les lieux avec plusieurs ambulances. À leur arrivée, la scène qu’i (...)

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