« Trop c'est trop ». C'est le ras-le-bol exprimé par les commerçants du Black market et l'Oser center d'Adjamé face aux récurrentes visites des forces de défense et de sécurité ainsi que de jeunes gens présentés comme des mandataires de la Société de gestion du patrimoine immobilier de l'Etat (Sogepie) pour les encaisser.
La présidente du Black Market d'Adjamé et Oser center, Adja Kady Doumbia épouse Kalo, est sortie de ses gonds mardi 26 août pour dénoncer des harcèlements dont les commerçants situés sur le site de l'Oser center sont l'objet.
Au cours d'un entretien qui a eu lieu dans son magasin situé au Black market, à Adjamé, Mme Kalo a dit sa part de vérité. « L'espace qui était prévu pour le parking du Black market a été revendu à des commerçants à 400 000 Fcfa/m2. Les allées du marché, c'est-à -dire les passages qui permettent aux visiteurs de circuler entre les magasins, ont été aussi attribués à des commerçants », a dénoncé la présidente du Black market et de l'Oser center. Puis de mentionner que le conflit qui les oppose aujourd'hui à la Sogepie, se situe au niveau des allées et du parking.
Mme Kalo a fait remarquer que le nombre de box qui se trouvent sur le site objet du litige est de 342. « En plus des 400 000 Fcfa/m2 versés, dans l'ignorance, les commerçants ont encore versé 350 000 Fcfa/m2 pour les mêmes parcelles. Il a également été réclamé à ces mêmes commerçants de payer la somme de 100 000 Fcfa par box pour pouvoir se faire tirer les fiches d'installation. On se retrouve à près de 850 000 Fcfa versés par commerçant. On était dans l'ignorance totale. On ne savait pas quoi faire », a présenté, désespérée, la présidente du marché.
Aujourd'hui, a déploré la présidente du Black market et de l'Oser center, c'est la Sogepie qui est sur le dos des commerçants. « Nous ne comprenons pas que nous soyons dans un magasin et que la devanture de ce magasin ne nous revienne pas de droit. De même que l'espace qui était prévu pour le parking des magasins ne nous revienne pas. A notre grand étonnement, c'est la Sogepie qui est en train de nous harceler. Ils veulent qu'on leur paie un loyer mensuel de 12 000 Fcfa, sous le prétexte que ce site fait partie du patrimoine de l'Etat », s'est offusquée la présidente du marché.
Organisés en une union, ces commerçants ont décidé de ne plus se laisser faire. « Nous avons pris un avocat. Nous avons décidé d'aller en justice. C'est la justice qui va venir voir et nous dire si nous devons payer un loyer à la Sogepie ou non. Notre seul recours aujourd'hui, c'est la justice ivoirienne. On va accepter la décision de la justice ivoirienne. On ne veut plus voir de gendarme ni de policier au sein de notre marché. Parce que nous payons nos taxes à la mairie, il y a aussi les impôts à payer », a tranché Mme Kalo. Puis de faire remarquer que la Côte d'Ivoire étant un pays de droit, ''il y a une justice pour tout le monde’’. «On va à la justice, la justice ivoirienne va trancher. Si l'espace appartient à la Sogepie et que la justice décide qu'on doit payer un loyer à la Sogepie, on va le faire »', a-t-elle conclu.
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Diabagaté Morissiendou (Directeur de la communication de la Sogepie) : « Les commerçan (...)
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