Faits divers

Djébonoua : Affrontement entre gendarmes et jeunes, d'importants dégâts matériels

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La brigade de gendarmerie a subi de nombreux dégâts.

Les établissements scolaires publics et privés sont restés fermés ainsi que certains commerces, le vendredi 22 mai 2015, à Djébonoua, commune située à 15 km de Bouaké. Et pour cause, les élèves soutenus par d’autres jeunes ont décidé de se faire justice après la mort d'un des leurs. 

Selon ces jeunes dont certains avaient le visage badigeonné et qui se sont confiés aux autorités, l’un des leurs, élève en classe de 4è au collège moderne de Djébonoua, est décédé des suites de sorcellerie. En effet, c’est le 4è décès qui survient dans la même famille. Et c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le drame se passe à Afféri-Sénango-Kouadiobroukro, village situé à 7 km du chef-lieu de la sous-préfecture de Djébonoua. 24h après l’enterrement du défunt, un élève qui est tombé en transe désigne le présumé coupable. Alors les jeunes décident de lui faire passer un mauvais quart d’heure. Ils vont le prendre en chasse. 

L’homme qui a pris la poudre d’escampette va se réfugier dans le village de Sessékro, situé sur l’axe de Bouaké. La gendarmerie qui est saisie de l’affaire pour éviter tout drame, va exfiltrer le présumé sorcier pour le mettre à l'abri. Mécontents, les jeunes décident de s’en prendre aux gendarmes et à la brigade avec une rare violence. Des pierres sont lancés. Conséquence, la vitre arrière du véhicule personnel du commandant de la brigade est brisé, l’antenne parabolique est cassée, les portails sont défoncés, un tuyau de la Sodeci endommagé. Certains manifestants poussent l'audace jusqu’à aller casser certaines parties de la clôture de la brigade de gendarmerie. 

Face à cette violence, les gendarmes ont tiré en l’air afin de les disperser. Que nenni ! Les jeunes étaient de plus en plus menaçants. Sur donc instruction de Konin Aka, préfet de la région du Gbêkê, du renfort composé de gendarmes et des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) est venu de Bouaké. Nullement impressionnés par ce déploiement des forces de l’ordre, les jeunes s’en prennent à la route nationale. Ils ont érigé des barricades pour empêcher toute circulation pendant près de 2h (13h à 15h). De longues files de véhicules de part et d’autre étaient constatées. Il a fallu l’intervention énergique des forces de l’ordre pour lever ces barricades. Cette situation entre les jeunes et les forces de l’ordre a duré près de 4h (12h à 16h). 

Finalement, des négociations ont été engagées entre les jeunes et les autorités. A en croire, François Touré, sous-préfet de Djébonoua, une date a été fixée pour une seconde rencontre. « Nous nous sommes donnés rendez-vous pour ce mardi (Ndlr: mardi 26 mai) pour poursuivre les négociations », a-t-il rassuré. Après quoi, le calme est revenu dans la commune. 

Quant à Edmond Taiguain Koffi, maire de Djébonoua, il a tenu à fustiger le comportement de sa jeunesse. « Je n'ai pas reconnu ma jeunesse », a-t-il déploré...

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