Faits divers

CHU de Yopougon / Un enfant décède : Une sage-femme pourchassée et tabassée
Les personnels de santé arrêtent le travail
Des jours sombres annoncés

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Les agents de santé n’étaient pas contents. (Photo DF)

Les agents de santé du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Yopougon ont observé une demi-journée d'arrêt de travail, le jeudi 21 avril 2016.

La tension était vive, dans le hall d’accueil. Les agents, assis ou debout, y étaient, en grand nombre, en blouse, pour la plupart. «Plus jamais ça», «On ne peut pas accepter ça», entendait-on çà et là quand nous sommes arrivés peu après midi. Renseignements pris, il s’agit d’un mouvement de protestation contre l'agression d'une sage-femme, la nuit. Vers 12h15, l’inspecteur général de la santé, Pr Boa; le Directeur général (Dg) de la Santé, Pr Blédi et le Dg du Chu, Pr Assémien, arrivent, suivis des syndicalistes. Ils disent avoir entendu le message des mécontents, et laissent la place aux syndicalistes qui exhibent les points d’accords obtenus, après des échanges. '’ Ce matin, nous avons appris que l’une de nos collègues a été bastonnée par un individu dont l’enfant est décédé dans les services de pédiatrie 1, au 2ème étage,  peu après 1h du matin. L’enfant était hospitalisé depuis le 16 avril 2016. Le soir, quand les sages-femmes sont arrivées, elles ont demandé les médicaments. Deux manquaient. Il s’agit du Mesphorin et de la gentalline. Les sages-femmes ont saisi le médecin. Celui-ci a délivré une ordonnance pour l’achat de ces médicaments. Les parents ont dit avoir informé le médecin de ce qu’ils ne pouvaient pas acheter le Mesphorin parce qu’il coûte cher, c’est autour de 10 mille francs Cfa. Ils ont acheté la gentalline. Mais l’enfant est alimenté par sonde'’,  nous apprendra, plus tard, Adia, surveillant d’unité de soins, vice-président du Comité technique de l’entreprise (Cte). Selon lui,  au moment où les agents étaient allés pour faire le gavage, l’enfant était en détresse. «L’enfant qui manquait d’oxygène, respirait mal. Une des sages-femmes était en train de le réanimer quand l’autre est allée appeler le médecin. Le médecin est descendu pour aller chercher les réanimateurs. L’enfant a rendu l’âme quand ils montaient,  à1H par là. Dès que l’enfant est décédé, la mère menaçait déjà. Le père est rentré dans la salle de garde, non sans avoir défoncé la porte. C’était la débandade. Une course-poursuite s’engage. Dans les escaliers, dans l’entresol, il a rattrapé une des sages-femmes, l’a saisie au collet, l’a traînée par terre, en attrapant ses cheveux et l’a bastonnée. Elle est enceinte, je le souligne. C’est (...)

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