Faits divers

Attentat terroriste de Grand-Bassam : L'imam interpellé fait des confidences
« Un de mes fidèles a été en contact avec ceux qui ont attaqué »
« Il gardait leurs affaires dont la voiture de Kunta Dalla»

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L’imam Issa Cissé dit avoir permis à la justice de mettre la main sur le fidèle de sa mosquée qui gardait des affaires de Kunta Dalla, dont une voiture saisie par les enquêteurs. (Photo d'archives)

Interpellé le samedi 19 mars dernier, dans le cadre de l'enquête sur l'attaque terroriste menée le dimanche 13 mars contre la cité balnéaire de Grand-Bassam, l'imam Issa Cissé a été libéré le même jour.

Mais, la nouvelle de son arrestation qui s'est répandue comme une traînée de poudre dans le quartier où il habite depuis 1983, dans la commune de Port-Bouët, fait de cet homme de Dieu un guide spirituel désormais stigmatisé. Pourtant, l’imam Cissé, qui officie dans une mosquée de fortune, où il avait d’ailleurs été mis aux arrêts, clame haut et fort son innocence et réfute tout lien avec les meneurs de l’attaque terroriste de Bassam. Lors d’un entretien qu’il nous a accordé le mercredi 22 mars 2016, à sa résidence, en présence de son épouse et de sa dernière fille de 14 ans, ce chef de famille de 5 enfants (4 filles et 1 garçon), explique tout. « Je peux dire que je n’ai jamais été arrêté. Ce qui s’est passé n’était pas une arrestation mais une interpellation pour aider à faire avancer et aboutir les enquêtes en cours. Il se trouve qu'un des fidèles de la mosquée a été en contact avec ceux qui ont mené l’attaque de Grand-Bassam. Il a été découvert que ce fidèle gardait des affaires, dont une voiture de marque Peugeot dans laquelle se déplaçait Kunta Dalla. Étant l'imam, j'ai donc été interpellé dans le cadre de l'enquête. Mais, dans le quartier, beaucoup de rumeurs circulent et font croire que j’ai même été menotté. Il n’en est rien », précise-t-il. Puis de souligner qu’avant d’être pris par les enquêteurs, le fidèle en question, dont nous taisons l’identité, l’a approché pour lui révéler avoir gardé la voiture et certaines affaires appartenant aux djihadistes. « Je lui ai conseillé d’aller les remettre à la police et de se mettre à la disposition des enquêteurs. Mais, à ma grande surprise, il ne l’a pas fait. Les enquêteurs ont réussi à savoir qu’il était venu me voir. C’est ainsi qu’ils se sont intéressés à moi. C’est tout », ajoute-il. 

 


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Grand-Bassam don Port police


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