Peu de baigneurs à la plage de Grand-Bassam, deux semaines après l'attaque
Déploiement massif de gendarmes, militaires et policiers
Des noyades évitées de justesse


Les plages de Grand-Bassam n’ont pas accueilli de monde (Photo M’BRA Konan )
  • Source: Soir Info
  • Date: mer. 30 mars 2016
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Le week-end pascal considéré comme une période de forte affluence sur les plages de Grand-Bassam (environ 30 km au Sud-Est d'Abidjan) n'a pas drainé de monde en 2016. La raison, l'attaque terroriste survenue il y a quinze jours dans cette cité balnéaire, et qui a fait une vingtaine de morts.

Dimanche 27 mars 2016, la ville de Grand-Bassam ressemble à une ville ordinaire, avec des klaxons intempestifs de taxis communaux et de minicars de transport interurbains. A 11h, des fidèles chrétiens, en provenance de leurs paroisses respectives dévisent. Cette monotonie est encore visible au niveau de la place de la Paix. A ce rond point, presque rien d'extraordinaire. Cette situation est traduite clairement par Koné Ibrahim un syndicaliste. «  Ça ne va vraiment pas à Grand-Bassam, car chaque week-end ou même les grandes fêtes religieuses, notamment  Paquinou (Pâques, ndlr), c'est un gros embouteillage qui est visible ici. Depuis les attaques, on n'a plus observé cela. Et cela s'est accentué à cette fête. Il est 11h30mn et il n'y a rien  », se désole-t-il. Ce calme plat sur la ville de Grand-Bassam s'accentue au fur et à mesure que nous approchons les plages. Le pont de la victoire qui, en cette période grouillait de monde allant et revenant à pied, donne l'allure d'un viaduc à l'abandon. A cette heure avancée de la journée (11h 40mn), les nombreux arbres qui bordent les réceptifs hôteliers, les locaux de la mairie, de la préfecture et du palais de justice n'ont pas encore accueilli de voitures qui les transforment en parkings improvisés. L'entrée principale des plages qui est depuis le 13 mars 2016, le lieu de pèlerinage de personnalités et d'anonymes pour un hommage aux victimes du terrorisme, donne un avant goût. Presque personne, sauf des vendeurs téméraires de maillots de bain. «  Nous espérons que les baigneurs viendront. Parce qu'aujourd'hui, c'est chaud  !  », nous lance Jean Claude, le regard perdu. Ce petit tronçon laisse tout de suite entrevoir les premières vagues monter, contrairement aux jours avant l'attaque du 13 mars, où la marrée humaine à elle seule constituait un rideau. Il ne nous faut pas assez de temps pour accéder à la plage, le dos tourné vers l'Etoile du Sud, l'un des réceptifs hôteliers attaqués. C'est quasiment un désert. Presque personne  ! Inquiétant. «  Nous sommes inquiets. Si cela continue, nous serons obligés de mettre la clé sous le paillon. Je n'ai photographié personne aujourd'hui, alors qu'en pareille circonstance, j'ai déjà fait deux à trois tours au laboratoire  », nous confie Kouadio Bi, photographe à Grand-Bassam, qui sillonne les plages. Même son de cloche pour Goucla Odilon, étudiant en 2ème année en construction métallique, vendeur de colliers à ses passe-temps  :  «  Nous n'avons aucune visibilité. Plus rien ne marche. Je serai obligé de ranger mes babioles avant mon heure habituelle qui est 16h  ». Malgré tout, des randonneurs ont bravé la peur pour leur passion. «  Certes, il y a eu des attaques, mais bon, on fait avec. Il faut bien qu'on sorte un (...)

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