Ablé Jacques, promoteur de l'Etoile du Sud : « La saison touristique est morte »

  • Source: L'Inter
  • Date: jeu. 24 mars 2016
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Ablé Jacques est le promoteur de l'Etoile du Sud, l'un des complexes hôteliers touchés par l'attentat de Grand-Bassam. Nous l'avons interrogé pour évaluer la situation économique qui prévaut, dix jours après l'attaque.

Comment votre secteur d'activité se réveille, une semaine après l'attaque meurtrière ?  

Le taux d'occupation de l'Etoile du Sud est à zéro. Avant l'attentat, les jours ordinaires, nous affichions 80%,  et les week-ends, nous affichions 90%. Depuis le début de l'année, nous affichions un bon taux d'occupation. Nous  avons passé une semaine de deuil. Au niveau de l'association des hôteliers que je préside, nous avons une réunion à l'hôtel la paillotte le mardi 22 mars 2016 pour réfléchir sur  la relance de l'activité  touristique. Aujourd'hui, il faut juste retenir que la saison touristique est morte. Nous allons donc réfléchir ce mardi afin de mettre toutes les stratégies de relance en place. 

 

Il est, certes, un peu tôt, mais une semaine après la tragédie, à combien chiffrez-vous les pertes économiques ?

Aujourd'hui, si je ne m'abuse, je chiffre les pertes économiques de 70 à 80% de notre chiffre d'affaires. Nous avons tous enregistré l'annulation de tous les séminaires et réservations de chambres pour le réveillon de Pâques. Même ce week-end, nous recevons encore des appels pour annuler les dernières réservations.  Par exemple, pour ce dimanche (le dimanche 20 mars 2016, Ndlr), nous n'enregistrons que 2 réservations sur une capacité d'accueil de 42 chambres. Pour la semaine prochaine, nous n'avons aucune réservation en vue.    Nous sommes donc obligés de réfléchir pour savoir comment nous remettre après cette saignée financière. 

 

Concrètement, quelle pourrait être la stratégie mise en place pour relancer le secteur ? 

C'est, en priorité, la sécurité sur les plages et la ville de Bassam. Il faut qu'on sente qu'il y a une forte sécurité pour que les gens viennent à Bassam. Il faut que l'Etat accentue ses actions en matière sécuritaire dans la ville. L'idéal serait d'éclairer toutes les plages de la ville. Il faut aussi songer au volet sanitaire. Car le client qui se déplace à Bassam, il faut qu'il sente qu'en cas de souci s'il est blessé, il faut qu'on puisse véritablement le soigner. Il faut pour cela, revoir le plateau technique de l'hôpital de Bassam. Car la vétusté du plateau technique de l'hôpital de la ville a contribué à augmenter le nombre de victimes. Il  y avait un manque de moyens pour prendre promptement en charge les blessés. Certains blessés,  arrivés à l'hôpital avaient toutes les difficultés parce que ne pouvant bénéficier d'assistance médicale du fait de l'insuffisance et de la vétusté des équipements. Le temps de les  ramener sur  Abidjan, cert (...)

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