Ils étaient environ une cinquantaine de personnes arrivées des villages de Kami, Aboukro et Logbakro, qui ont occupé momentanément les locaux de la préfecture de région de Yamoussoukro dans la matinée du mardi 30 décembre.
A leur tête, des chefs de terres, des chefs de villages et des chefs de familles. Mobile de cette mobilisation qui a surpris les responsables des lieux, une protestation contre l’agence de gestion foncière (Agef) et particulièrement contre son directeur général, Coulibaly Lamine.
Au secrétaire général de préfecture, Sepy Yessoh Narcisse, qui n’a trouvé aucun inconvénient à les recevoir au nom du préfet absent, ils ont, par la voix de M. Brou Konan Jean-Jacques, lu une motion dite de protestation. «Après plus de 3 années d’espoir et de vaine attente, nous avons décidé de venir à vous ce matin, vous dire nos inquiétudes face aux agissements de l’Agef qui, à travers son directeur général, affiche une volonté manifeste de nous réduire à la mendicité et pour ne pas avoir peur des mots, nous voler nos biens», introduit-il, avant de préciser que leur démarche qu’ils qualifient de cri du cœur, s’adresse directement au président de la République Alassane Ouattara. «(…) L’Agef qui, par le biais de son directeur général, Coulibaly Lamine, nous a supplié il y a 3 ans de céder nos terres, nous méprise aujourd’hui, souvent même par des injures, dans le cadre du règlement de nos purges coutumières. Si bien que malgré le courrier du directeur général du Trésor décidant de nous verser nos dus, l’Agence judiciaire du Trésor (l’Ajt) refuse de payer» lisent-ils à l’endroit du représentant du président de la République. Selon ces chefs mécontents, en effet, «pour les mêmes réserves de terres, toutes les purges ont été faites en moins d’un an, pour les régions du Nord». «Cela peut nous pousser à nous interroger sur ces agissements de l’Agef», (...)
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