Faits divers

Dépravation des moeurs à Abidjan : 15 strip-teaseuses arrêtées dans un bar - Le DJ et le gérant déférés à la MACA - Le propriétaire en fuite

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Une vue des effeuilleuses

La dépravation des mœurs a atteint, en Côte d'Ivoire et particulièrement à Abidjan, un seuil intolérable.

C'est  pour freiner ce phénomène qui prend de l'ampleur dans des bars climatisés, des clubs, des boites de nuit …, que le ministère de la Solidarité, de la famille, de la femme et de l'enfant a décidé de prendre les taureaux par les cornes. Avec donc l'aide de la Brigade mondaine dirigée par le commissaire Yvonne Oulaï, le ministère a fait arrêter dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 5 avril 2014, 15 strip-teaseuses, le disc-jockey et le gérant du « Dream Bar ». Un night-club situé dans la commune de Cocody et qui s'est spécialisé dans le strip-tease. Si le bar a été fermé, le disc-jockey et le gérant ont été, quant à eux, déférés à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). Le propriétaire informé de l'arrestation de ses employés, a pris la poudre d'escampette. Depuis, il est introuvable.

Quant aux 15 filles arrêtées, elles ont été reçues, le mardi 8 avril 2014, par la ministre Anne Désirée Ouloto. Au 16ème étage de la Tour E, au Plateau, où elle s'est entretenue avec ces effeuilleuses, qui souvent se cachaient le visage ou pleuraient, la ministre a voulu connaître les raisons pour lesquelles de charmantes et belles jeunes filles se mettent toute nue pour servir les clients dans un bar. Si au début de l'entretien, elles étaient crispées, la ministre a détendu l'atmosphère en les rassurant qu'elles sont sous sa protection. Toute chose qui a mis les filles en confiance. Selon leur porte-parole, se prénommant Valérie, ce n'est pas de gaieté de cœur qu'elles exercent ce métier « dévalorisant pour la femme ». Mais ces filles, elles n'ont pas eu le choix, face aux nombreux pesanteurs dont le chômage, la pauvreté, les charges familiales. « Moi j'ai deux enfants. C'est pour leur éducation et leur prise en charge que j'ai décidé de faire ce métier deux mois seulement avant la crise post-électorale. Nous prenons service à 18h30mn pour descendre à 6h du matin. Nous sommes payées à 2000 F Cfa par jour. A cela, il faut ajouter les pourboires des clients et bien d'autres prestations que nous proposons », a indiqué Valérie. « Mais où est ton mari pour que tu fasses une chose aussi dévalorisante pour la femme africaine», a rétorqué la ministre qui veut bien  comprendre le phénomène. « Je n'ai pas de mari », a répondu Valérie.

Bref, le plus important pour ces 15 filles dont certaines sont en classe de terminale, c'est de les aider à sortir de cet étau qui se resserre, chaque jour, un peu plus sur elles, à cause du gain facile. A les en croire, même si elles brassent de l'argent, elles sont souvent exposées à des violences et à des viols. « Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse pour vous ?», a interrogé la ministre. « On est fatiguée. On veut faire quelque chose de digne, comme du commerce par exemple », ont répondu certaines quand d'autres ont émis le vœu de suivre des cours de pâtisserie. Des propositions que la ministre a écoutées sagement avant de leur expliquer le rôle et la mission de son ministère. « Nous allons vous aider à sortir de cette situation qui n'honore pas la femme africaine. Mais nous n'aiderons que celles qui veulent vraiment tourner le dos à ce métier », a indiqué la ministre Anne Désirée Oulot (...)

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