Après le ''mariage''d'Effoh Marcelle (la lycéenne défunte) et son professeur, son frère E. E. E. réagit : « Nous avons accepté le pardon, mais la justice va poursuivre l'affaire »
- Source: linfodrome.com
- Date: jeu. 10 mai 2018
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E.E.E, le frère aîné d'Effoh Amenan Marcelle, l'élève de terminale au lycée municipal de Marcory, décédée dans la nuit du mardi 1er mai 2018, après avoir chuté du 4ème étage d'un immeuble alors qu'elle se trouvait avec son professeur d'EPS, Kouassi Othniel, a fait la lumière sur le ‘'mariage'' de sa défunte sœur avec le professeur mis en cause dans cette affaire.
Lorsqu'il nous accueille dans la matinée du mercredi 9 mai 2018, au domicile familial à la Cité Ran de Treichville (face au château d'eau), il nous conduit chez les autres membres de la famille et fait la présentation. Après les échanges de civilité, E.E.E., digne dans la douleur, a accepté de se prêter à nos questions, mais n'a pas voulu se faire photographier.
A quel stade sommes-nous après le décès de votre sœur tombée d'un immeuble à Koumassi Remblais ?
Aujourd'hui (mercredi 9 mai 2018 : ndlr), au stade où nous sommes, c'est que les parents (parents de Kouassi Othniel, le professeur mis en cause (ndlr) sont venus se présenter et demander pardon à la famille (celle de la défunte : ndlr). Et compte tenu de l'alliance entre Agni (famille de la lycéenne) et Baoulé (famille du professeur d'EPS, Kouassi Othniel), on est obligé de les recevoir. Ils sont obligés de venir parce que s'ils ne viennent pas et qu'on prend la décision pour chercher autrement la vérité, eux-mêmes, savent ce qui va se passer après. Ils ont donc pris la décision de venir nous voir et nous demander pardon. Nous avons accepté le pardon. On l'a accepté dans la mesure où il y a alliance entre nous. Mais le pardon ne veut pas dire que nous laissons tout tomber. Au contraire, nous allons laisser la justice poursuivre l'affaire jusqu'à ce qu'on ait la vérité. Dans la mesure où la copine (la copine de Kouassi Othniel : ndlr), je dis bien la copine, pas sa femme ni sa fiancée, a été libérée par la gendarmerie. Nous ne savons pas dans quel contexte la gendarmerie l'a libérée alors que notre papa a porté plainte contre le jeune professeur et sa camarade. Parce que ce sont les deux qui sont concernés dans cette affaire. Donc on a accepté leur pardon, mais on a exigé qu'il la marie coutumièrement et qu'ils prennent toutes les charges en compte.
Toutes les charges, c'est-à-dire ?
Toutes les charges au niveau de la morgue jusqu'à l'enterrement, tout. Chez nous, une fois que tu maries une femme, on considère que cette dernière est pour toi. Si elle décède, tu prends toutes les charges. Donc c'est comme ça les parents ont procédé. A partir de là, toutes les charges reviennent maintenant aux beaux parents.
Est-ce à dire que les beaux-parents vont décider de la date et du lieu de l'inhumation ?
Non, je ne pense pas que ce sont les beaux-parents qui vont prendre cette décision. Ce n'est pas parce qu'ils ont demandé pardon qu'on va leur donner le corps. Pas du tout. La décision nous appartient. Et c'est pour cela qu'on leur a bien dit que nous voulons la vérité. Il faudrait que le juge d'instruction ou bien le procureur donne son autorisation d'avoir accès au corps et de l'enterrer. Mais tant que le procureur ou le juge d'instruction n'a pas donné cette décision, nous ne pouvons pas toucher le corps et personne n'a le droit de toucher le corps. Nous voulons la vérité à partir de ce moment-là.
Aujourd'hui, quel est l'état d'esprit de votre famille ?
C'est la désolation, on n'y peut rien. Tout le monde est ému. On n'y peut rien, elle est déjà morte. Mais dans quelle condition ? C'est la condition dans laquelle elle est morte-là, c'est cette vérité que nous recherchons. Et nous voulons que les parents nous disent la vérité. Qu'on ne se fie pas seulement aux informations de la gendarmerie (gendarmerie de Koumassi Aklomiabla : ndlr), c'est du maquillage. Ce qui s'est passé là-bas, c'est du maquillage dans la mesure où moi-même je suis allé sur les lieux et j'ai constaté beaucoup de choses. C'est du maquillage. Donc si les parents ne veulent pas dire la vérité, nous allons passer par une autre manière pour demander à la défunte d'aller chercher la vérité pour venir nous la donner.
Pouvez-vous revenir un peu sur la vie de votre défunte sœur ? Comment se comportait-elle de son vivant ?
Notre sœur, en toute honnêteté, elle est élève en classe de terminale au lycée municipal de Marcory. Elle est toujours allée à l'école. Elle est religieuse, elle est beaucoup engagée à l'église catholique Sainte Jeanne d'Arc (Treichville). Elle est à tout moment à la maison. C'est vrai qu'elle sort la journée, on ne peut pas à tout moment contrôler où elle va, mais la nuit, c&rsq (...)
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