Transport et développement / Axe Abidjan-Dabou : Le calvaire des usagers
Ce qui se prépare


Voilà à quoi ressemble la route Abidjan-Dabou, précisément le tronçon juste après le cimetière, à la Cité verte une route totalement dégradée dont la traversée est un véritable parcourt du combattant. (Photos : I.B.)
  • Source: L'Inter
  • Date: sam. 23 avr. 2016
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Dur, dur pour les usagers de l'axe Abidjan-Dabou. Après le rond-point de Gesco, dans la commune de Yopougon jusqu'au carrefour Bimbresso, dans la commune de Songon, la route est totalement impraticable. La traversée de ce tronçon est un véritable calvaire pour les automobilistes qui crient chaque jour leur colère.

De grosses couches de goudron totalement enlevées, faisant place à du sable. Bien plus que des nids de poules, de profonds trous logés en pleine chaussée. Des tas de terre rouge rassemblés en amas donnant l'allure de dos-d'âne. Certains trous remplis d'eau faisant penser à un puits au beau milieu du bitume, tel est l'état actuel de la route menant à Dabou en passant par Yopougon. Il s'agit précisément du tronçon qui part du cimetière de Yopougon jusqu'au carrefour Bimbresso. Très emprunté par les cars de voyageurs, les minicars communément appelés ''Gbakas'', les taxis communaux ou woro-woro ainsi que les véhicules personnels, ce tronçon, qui se fait toujours appeler route n'existe que de nom. En effet, très fortement dégradé, c'est au péril de leur vie que des automobilistes continuent de l'emprunter. Le week-end dernier, sous un soleil de plomb, à la queue-leu-leu, les véhicules qui voulaient rallier un point à un autre, dans le sens Abidjan-Dabou ou vice-versa, se disputaient la voie. Les klaxons d'automobilistes, souvent très pressés, en rajoutaient aux difficultés qu'éprouvaient certains chauffeurs à se frayer un chemin. Avec la chaleur dans cette ambiance surchauffée, très rapidement, des injures fusent de partout. Le ralentissement des véhicules nous oblige à sortir de la route pour marquer un arrêt non loin du marché ‘'Bagnon'' à Yopougon Cité Verte. Des constructions marquées de croix rouge attirent notre attention. Après avoir parcouru deux à trois maisons, nous avons des réponses aux questions qu'on se posait. Il s'agit de maisons et immeubles qui seront détruits totalement pour certains, et partiellement pour d'autres, afin de permettre la réalisation des travaux d'infrastructures routières visant l'élargissement de la route Abidjan-Dabou. « C'est un projet qui, une fois achevé, mettra fin au calvaire des usagers de cet axe », salue un gérant de cabine de téléphone. Un tenancier de maquis partage ce même point de vue. N'empêche qu'il reste dubitatif sur la concrétisation de ce projet. « Ça fait maintenant plusieurs mois, depuis l'année dernière, que l'on parle d'extension de cette voie, pour en faire une voie autoroutière en deux fois deux voies. Mais depuis, rien. C'est à croire s'il ne s'agit pas de nombreux projets que l'on annonce, mais qui dans les faits, ne sont jamais réalisés. On attend de voir », avance sceptique notre interlocuteur. 

 

Des riverains dans l'angoisse

Un autre tenancier de maquis impacté par la réalisation de ce projet prie pour qu'il ne se réalise jamais. Sa proposition est sans ambigüité. « C'est clair que les usagers de cet axe sont exposés à des risques d'accidents à tout moment, de jour comme de nuit. La solution, c'est absolument de travailler sur ce tronçon. Mais, je pense qu'on peut le faire sans détruire des habitations et des business qui ont fleuri le long de cette voie. Sinon, c'est clair qu'en agissant ainsi, on jette des familles entières à la rue ou on crée de nombreux chômeurs », déplore cet opérateur économique. Il évoque même un drame si d'aventure des constructions étaient détruites. L'argument avancé par ce dernier est que certaines personnes ont investi toutes leurs économies dans la construction de leur maison. K. Parfait fait partie de ces malheureuses personnes qui verront leurs biens détruits dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet. Il s'interroge sur la perspective d'un dédommagement. « Pour l'heure, nous ne savons pas grand-chose des travaux qui auront lieu sur ce tronçon. Nous avons simplement reçu des techniciens de travaux publics qui nous ont informé que nous sommes impactés par ce projet, d'où la croix que vous voyez marquer sur ma maison », explique-t-il. Puis d'informer que pour l'heure, leurs regards sont tournés vers la mairie de Yopougon dont les services techniques ont recensé les personnes impactées. Également dans l'angoisse de cette attente, le propriétaire d'un gros immeuble situé dans l'emprise des travaux qui dit ne plus avoir le sommeil tranquille. Au regard des sommes colossales injectées dans l'érection de cette bâtisse, il s'interroge si le dédommagement dont il va bénéficier sera à la hauteur de ses dépenses. Si ce dernier peut espérer quelque chose, au vu des différents documents qu'il a en sa possession et qui attestent qu'il a tous les droits sur le terrain, ce n'est pas le cas pour d'autres personnes qui ne sont en possession d'aucun titre foncier, qui attestent qu'ils sont des propriétaires. K. Séverin fait partie de ceux-là qui ont une chance très mince d (...)

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