Après les fêtes de fin d'année : Les prix des denrées continuent de flamber


(Photo d'archives)
  • Source: L'Intelligent d'Abidjan
  • Date: mer. 13 janv. 2016
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Comme le dit le langage populaire : « après la fête, c'est la défaite ». Et comme pour donner du poids à cette assertion, quelques jours après les fêtes de fin d'année, les prix des denrées de première nécessité n'ont toujours pas baissé au grand dam des ménages. Les Ivoiriens font face à des prix encore élevés sur les marchés, d'où leurs peines à bien se nourrir.

« Tout a augmenté sur les marchés. On ne peut même plus se nourrir convenablement. Aubergines, oignons, piments et autre légumes ont aussi augmenté. Une poignée d'oignons m'a coutée 800FCFA et une seule tomate m'a coutée 100 FCFA», a laissé entendre Mme Kouassi Agnès venue faire sa popote dans un petit marché de la commune de Cocody. En effet, les produits de première nécessité comme le riz, la viande, le poisson et les légumes connaissent une augmentation exponentielle depuis les fêtes de fin d'année. Amadou Soumahoro, commerçant fait le même constat de cette réalité qui fâche les Ivoiriens. «Même lorsque nous allons acheter la viande dans différentes boucheries, les prix ont augmenté. Nous sommes donc obligés de monter les prix à notre niveau, sinon, nous ne pourrons pas nous en sortir. Ce n'est pas de notre faute, c'est le marché qui est fait ainsi », a-t-il expliqué. Konan Flore, vendeuse de légumes, révèle que cette inflation est due à la rareté du vivrier et le manque de moyens de transport pour aller le chercher dans les champs. « Tout a augmenté parce que les légumes et les autres produits sont rares. Pour trouver même le piment, c'est difficile. Très souvent après les fêtes, les camions ne veulent pas aller au village pour prendre les produits sous prétexte qu'ils vont eux aussi se reposer », a-t-elle indiqué. Ce triste constat n'est pas de l'avis d'Amandine Dominique Koffi, secrétaire dans une entreprise de la place. Selon elle, la cause véritable de cette inflation, est que les vendeuses-grossistes, ne veulent pas aller en brousse chercher la marchandise. « Je pense que nous avons tous fêté. Et après la fête, il y a le travail. Ces femmes ne veulent pas aller au champs pour pouvoir nourrir la population. C'est pourquoi tout a augmenté (…). Ce matin, j'ai acheté 4 bananes à 1000 FCFA, ce n'est pas acceptable », souligne-t-elle.

Toutefois, elle s'est dite optimiste quant à la baisse prochaine des prix. « Cela a toujours été le cas. Après les fêtes, nous assistons à une hausse des prix des denrées alimentaires. Mais au fur et à mesure que les semaines vont passer, tout redeviendra normal », a-t-elle indigné. 

Certains commerçants abusent en cette période 

Si des causes révélées par nos différents intervenants, laissent transparaître l'idée selon laquelle l'inflation est un problème dû au transport ou le manque de volonté des femmes à aller chercher les produits vivriers dans les champs, il semble que cette situation profite à certains commerçants. En effet, des commerçants profitent de cette situation pour doubler, voire tripler leur capital à travers une augmentation abusive des prix des produits. Eliane Coulibaly dit avoir été l'objet d'escroquerie de la part d'une vendeuse. Elle relate ce qui lui ait arrivé. « J'étais allée au marché acheter des ignames. A ma grande surprise, ces ignames que j'achetais d'habitude à 3000 FCFA sont passées à 5000 FCFA. Lorsque je me suis plaint, la vendeuse m'a fait comprendre qu'après les fêtes c'est toujours ainsi. Et que la faute ne leur incombe pas. J'ai été vraiment choquée. J'ai failli me chamailler avec elle. Tellement l'escroquerie était flagrante », s'est-elle offusquée. 

MB




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