Elu secrétaire général de la fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci), lors du 9ème congrès extraordinaire de ce mouvement qui s'est tenu les vendredi 21 et samedi 22 août 2015 à Bouaké, Hien Pascal, dit Kofi Annan, étudiant en master 1 d'écologie végétale (biosciences-Cbg à l'université Félix Houphouët Boigny), n'a pas donné de la voix jusqu'à ce jour. Trois mois après, nous l'avons rencontré, à Abidjan pour qu'il se prononce sur les violences à l'Université Félix Houphouet Boigny et sur ses activités.
Quel sens donnez-vous aux derniers événements survenus à l’Université Félix Houphouët Boigny ?
Les événements survenus ces dernières semaines à l’Université, révèlent pour nous, la face cachée du milieu universitaire ivoirien. On comprend aisément qu’il y a problème, ça ne va pas du tout à l’Université. Jugez-en vous-même, comment vous comprenez que pour une bagarre entre deux organisations, l’on suspende la totalité des syndicats estudiantins ?
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L’un de vos camarades, Konin Wilfried, a perdu la vie. Comment avez-vous accueilli cette triste nouvelle?
Cette nouvelle a été pour nous, un choc. La vie humaine est sacrée, c’est pourquoi, à nos yeux, rien ne peut justifier un meurtre. Était-on obligé de répondre à la provocation de l’Ageeci ? Pour la Fesci, Konin Wilfried est mort par la faute de l’immaturité syndicale de celui en qui il a cru.
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Le conseil de l’Université a exclu douze étudiants, et a proposé la dissolution de la Fesci et de l’Ageeci. Qu'en pensez-vous ?
Ces radiations sont un peu sévères pour des étudiants qui sont certainement des espoirs de familles. La vitesse à laquelle le conseil a agi, est inquiétante. C'est vrai qu'un meurtre a été commis, mais les sanctions, pour notre part devraient suivre des normes. Il faut faire les choses dans le bon ordre. D'abord, mener une investigation, ensuite situer les responsabilités, puis prendre des mesures et sanctionner. La sanction devrait être correctrice et non destructrice. Concernant la dissolution, pour le moment, nous sommes au stade d’une simple proposition.
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Et si le gouvernement prononçait la dissolution définitive de ces deux syndicats, quelle serait votre réaction?
Pour l’heure, je n'y pense pas. Je crois plutôt que le gouvernement devrait gérer cette affaire avec objectivité.
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Depuis ces malheureux incidents, on ne vous voit pas. N’est-ce pas vous le vrai patron de la Fesci ?
Vous savez, au syndicalisme comme en politique, le silence est pour le leader, un moyen de s’exercer à l’auto-contrôle, pour apprendre à donner sa juste valeur aux mots, à retenir sa langue et à réfléchir avant de parler. Un chef, comme on le dit, ne parle pas beaucoup.
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Selon nos sources, vous n’êtes pas apparemment le seul secrétaire général de cette structure syndicale. Que répondez-vous ?
Cette situation est une coutume à la Fesci. Après chaque congrès, il y a toujours eu des gens pour distraire les autres. Dans les prochaines semaines, une très grande assemblée générale se tiendra à l’université de cocody où toutes les sections et coordinations se rassembleront pour marquer d’une pierre blanche cette Fesci renouvelée que nous incarnons.
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Avez-vous rencontré l'autre secrétaire général depuis votre élection ?
Je dirai même qu’avant le congrès, plusieurs rencontres s’étaient tenues, mais (...)
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