Le projet de démantèlement du Régiment de sécurité présidentielle, (Rsp), l'ancienne garde de Blaise Compaoré, a provoqué la colère des hommes de cette unité d'élite.
Ceux-ci ont demandé, le mercredi 4 février, la démission du lieutenant-colonel Isaac Zida, l'ancien n°2 du Rsp et actuel Premier ministre de la transition . Les mouvements qui ont fait tomber l'ancien régime soupçonnent un complot ourdi par les ''forces du passé''.
La journée du mercredi 4 février a été chaude pour le Premier ministre de la transition burkinabé, Isaac Zida. Alors que celui-ci devait assister au conseil des ministres hebdomadaire, il avait plutôt maille à partir avec ses anciens frères d'armes de la garde présidentielle. Les hommes du général Gilbert Diendéré, le chef du RSsp ont pratiquement pris en otage le lieutenant-colonel Zida pour qu'il s'explique sur ce qu'il adviendra des membres de cette unité après son démantèlement annoncé. L'affaire a pris une autre tournure, au point que la médiation du Mogho Naba, le chef suprême des Mossi, l'ethnie majoritaire du pays, a été sollicitée.
Dans la soirée, les hommes de Diendéré qui ont été reçus par le président de la transition, Michel Kafando, ont fait monter les enchères, en demandant la démission de Zida et de tous les militaires ministres. Les mouvements de la société civile, fers de lance de la révolution qui a chassé l'ex-président Blaise Compaoré du pouvoir, se sont réunis hier pour analyser la situation. Dans une déclaration commune, le collectif comprenant une vingtaine d'organisations, parmi lesquelles, le ''Balai citoyen'', le Comité anti-référendum (Car), le Forum des citoyens pour l'alternance, (Focal) et le Centre pour (...)
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