Libération des sites illégalement occupés : Les résidences de cinq pro-Gbagbo libérées hier - Plusieurs militaires à la rue - Comment Marcel Gossio a retrouvé sa maison


Le ministre Paul Koffi Koffi et Marcel Gossio après la remise des clés.
  • Source: L'Inter
  • Date: mer. 04 juin 2014
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Des propriétaires de maison, partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo, qui ont été irrégulièrement dépossédés de leurs biens, depuis la crise post-électorale, peuvent enfin retrouver le sourire.

C'est le cas de la ministre Danielle Boni Claverie, Mme Touré Bah Estelle, Amara Touré, Tanoh Atta et Marcel Gossio, ex-Directeur général du Port autonome d'Abidjan.

Hier mardi, ils ont repris possession de leurs maisons illégalement occupées par des hommes en armes depuis le 11 avril 2011, date marquant la chute du régime de Laurent Gbagbo. C'était à une cérémonie officielle chez l'ex-Dg du Port d'Abidjan, Marcel Gossio, à la Riviera Bonounmin, en présence du ministre chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, et du Colonel major Ehoussou Aka, le Coordonnateur du Comité de libération des sites publics et privés illégalement occupés. Ce dernier, procédant à la remise des clés des maisons à leurs propriétaires respectifs, a expliqué la mission de son comité. «Nous ne faisons pas de l'auto-saisine. Dès l'instant où je suis saisi, je me mets au travail jusqu'à ce que les propriétaires retrouvent leur domicile. Pour les domiciles occupés par les militaires, nous ne rencontrons pas trop de difficultés», a expliqué le Colonel-major.

Cette opération lancée le 13 juillet 2013 a permis de restituer à ce jour 249 sites ou maisons sur un total de 644. 157 en cours de libération, ainsi que 238 cas non traités, pour l'instant, en raison de l'absence de document justificatif de l'appartenance de ces maisons ou sites. Selon des indiscrétions, ce sont environ 140 militaires qui logeaient au domicile de Marcel Gossio, sous la supervision du commandant Frci, Traoré Salif dit ‘'Tracteur''. «Ces militaires disent craindre pour leur sécurité, puisqu'ils risquent de se retrouver à la rue. La maison de Gossio était un camp pour eux», nous révèle un homme en arme.

C'est une résidence totalement pillée et détruite que Marcel Gossio retrouve trois ans après. Des murs dégradés et défraîchis, des sanitaires inexistants, des meubles détruits, tout a été emporté. En un mot, l'ex-Dg du Port d'Abidjan a tout perdu de cette résidence. «La maison a été complètement pillée alors qu'on me disait qu'on la gardait pour ne pas qu'elle soit pillée. Mais, là, elle a été pillée totalement», a d'abord réagi M. Gossio avant d'ajouter à l'endroit du ministre en charge de la Défense: «je voudrais au nom des personnalités dont les sites ont été occupés illégalement pendant la période postélectorale, et en mon nom personnel, vous remercier pour avoir favorisé la libération de nos maisons. Je voudrais dire que ça a été des moments difficiles pour nous, parce que pendant plus de trois ans, ces maisons ont été occupées, ce qui nous a causé beaucoup de désagréments. Mais, aujourd'hui, tout rentre dans l'ordre grâce à vous. Je souhaite que cela contribue à la réconciliation dans notre pays, au retour de la paix entre les fils de la Côte d'Ivoire. «Je n'en veux à personne. Je rends grâce à Dieu parce qu'il m'a (...)

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