Le président de la République Alassane Ouattara donnera le coup d'envoi ce jour-là. C'est ce qu'a indiqué le ministre d'État Albert Mabri Toikeusse, ministre du Plan et du développement. Il était face à la presse, lundi 10 mars 2014, à la maison de la presse au Plateau, dans le cadre d'une cérémonie de mobilisation des professionnels des médias autour du RGHP 2014. Cette phase sera précédée du lancement de la campagne de sensibilisation et de mobilisation de la population, le samedi 15 mars 2014 à Bouaké, par le ministre Mabri lui-même, a-t-il annoncé.

Contrairement aux trois recensements que la Côte d'Ivoire a connus (1975, 1988 et 1998) qui ont été faits de façon manuelle et duré plusieurs années, le présent dénombrement de la population se fera « essentiellement en 21 jours » et ses résultats disponibles « avant la fin du mois de mai », ont affirmé le ministre d'État et Ibrahima Ba, directeur général de l'Institut National de la Statistique. Étant donné que la collecte des informations se fera électroniquement. La population à recenser est estimée entre 23 millions et 25 millions de personnes.

En effet, Mabri Toikeusse, qui est le président du comité exécutif national du RGPH 2014, a affirmé que le recensement sera assisté par ordinateur, une technologie mise en oeuvre par le Brésil, utilisée par le Cap-vert, le Sénégal et bien d'autres pays. D'ailleurs, les deux conférenciers ont informé que le Brésil prêtera ses services à la Côte d'Ivoire pour la réalisation du RGPH 2014.

Trois principales raisons expliquent la réalisation du recensement général à cette période. Ce sont la révision à mi-parcours du Programme National de Développement (PND), la révision de la liste électorale et les engagements internationaux de la Côte d'Ivoire par rapport aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), a relevé Albert Mabri Toikeusse.

En ce qui concerne la seconde raison, il a tenu à faire remarquer que « ce que nous faisons maintenant n'a rien à voir avec la politique, sauf la politique de développement d'État. Ça n'a rien à voir avec des prochaines élections. Là-dessus, nous voulons rassurer les uns et les autres ». Même s'il a soutenu que les chiffres du recensement pourront aider à l'établissement de la liste électorale.

Pour lever tout amalgame autour de ce recensement qui a été décrié par certains partis de l'opposition, le ministre d'État a assuré que la direction exécutif du RGPH a rencontré tous les partis significatifs dont le Front Populaire Ivoirien (FPI) avec qui elle a eu 3 heures d'échanges fructueux. Il a précisé que la révision de la liste électorale et le recensement général de la population « sont deux choses différentes et d'ailleurs le RGPH ne s'accommode pas de considérations politiques ».

Quel sera le sort des Ivoiriens encore en exil au moment où aura lieu le recensement ? A cette préoccupation, le ministre a répondu que l'opération « vise les populations vivant en Côte d'Ivoire mais aussi les Ivoiriens vivant à l'étranger. Nous avons la possibilité de prendre ceux-là au niveau de nos chancelleries ». Chose essentielle sur laquelle le ministre d'État a voulu insister, c'est que les Ivoiriens n'auront pas à se déplacer dans leurs villages respectifs pour se faire recenser.

Pour la réussite de ce RGPH 2014, Mabri Toikeusse a déclaré que « nous sommes prêts », tant en ce qui concerne le processus de recrutement et la formation des agents, que sur le plan financier. Pour cette quatrième édition du recensement général de la population ivoirienne et de l'habitat, l'opération coûtera près de douze (12) milliards huit cent (800) millions, a dit le Dg de l'Ins. Il a ajouté que c'est le recensement le moins cher de tout ce que la Côte d'Ivoire a réalisé. Ils ont appelé les populations à réserver un bon accueil aux agents recenseurs et à se faire enregistrer.