MASA 2014 / Organisation, déprogrammation, difficultés, colères d'artistes, etc.: Yacouba Konaté, Koné Dodo et Ismaël Diaby clarifient tout

  • Source: L'Intelligent d'Abidjan
  • Date: sam. 08 mars 2014
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A la salle de conférence du Masa au Plateau, le directeur général par intérim, Yacouba Konaté, a tenu le jeudi 6 mars sa deuxième rencontre avec la presse – après celle du 4 mars – pour faire le point des activités. « Nous sommes dans la phase descendante du Masa. Nous nous acheminons vers la sortie. Les deux ou trois jours qui restent sont aussi importants que les jours précédents », a-t-il encouragé.

Parlant de la visite le jeudi, de la Première Dame Dominique Ouattara au village du Masa à Treichville, le Directeur général par intérim qui l'y accueillait [avec à ses côtés le ministre de la Culture et de la Francophonie Maurice Bandaman, le maire de Treichville Amichia François, le Directeur général du CNF, Epiphane Zoro] y voit un plaidoyer pour l'événement. « Pour nous, c'est très important que la Première Dame soit venue nous rendre visite. Le Masa est une manifestation qui parle pour toute l'Afrique. Quand elle vient, elle vient avec plusieurs personnes. C'est comme si elle venait faire un plaidoyer pour le Masa », a-t-il expliqué. 

Au fait des critiques portées de part et d'autres sur l'organisation qui ne s'est pas faite sans difficultés, Yacouba Konaté a fait savoir que « les problèmes auxquelles le MASA a été confrontés, ont été abordés avec réalisme et beaucoup de modestie. Au nom du réalisme, nous avons tenu toutes nos promesses ». Une des satisfactions pour lui, c'est l'affluence lors de la journée consacrée aux jeunes publics. « Nous avons rassemblé au moins 3.000 jeunes », s'est-il réjoui. Aussi s'est-il satisfait de ce qu' « un très grand nombre de Directeurs de festival » aient fait le déplacement à Abidjan –principalement ceux de la Guinée. « Cela pose, dit-il, la question de la mutualisation et des moyens…La grande difficulté a été l'argent qui est arrivé tard ». Une des spécificités, note Yacouba Konaté, pour cette 8è édition du Masa : « beaucoup de groupes dans le Off viennent de l'étranger ». Sur 63 artistes programmés pour le Masa In, les « trois quart sont arrivés ». Selon Yacouba Konaté, une des faiblesses dans la programmation due à des vols manqués, a été remarquable au niveau du théâtre. Concernant Kofi Olomidé programmé le 4 puis le 6 mars, « il y a eu un problème de dates »

Répondant à une publication sur Internet [Facebook] du chanteur Pat Sacko qui a donné les raisons qui l'ont motivé à annuler la présence le 5 mars de Espoir 2000 sur la scène du Masa parce qu'« au marché des arts du spectacle africain organisé en Côte d'Ivoire, on vend la culture étrangère à coût de millions et la culture ivoirienne à coût de transport – 150.000 Fcfa, orchestre y compris », Yacouba Konaté a déploré le fait qu'« on oppose les Ivoiriens aux étrangers ». « On pense, a-t-il poursuivi, que les artistes qui sont à l'étranger coûtent plus cher. Ce n'est pas vrai. Ce sont des contrats qu'on signe. Ce n'est pas un problème d'Ivoiriens et de non Ivoiriens. C'est un marché. On essaie de ne pas catégoriser les artistes »

De l'avis de Koné Dodo, conseiller artistique, chargé de la musique au Masa 2014, Espoir 2000 de Pat Sacko n'avait pas été programmé pour le Masa In [2-5 mars]. « Je n'ai jamais programmé Espoir 2000. Je ne me rappelle pas les avoir rencontrés depuis deux ans. Le Masa n'est pas obligé de prendre tous les artistes. Les seuls artistes ivoiriens qui ont été retenus pour le In sont Nash et les Patrons », a clarifié le chargé de la musique. Sur le montant évoqué par le chanteur de Espoir 2000, Koné Dodo souligne que « le Masa n'a pas proposé 150.000 Fcfa à Pat Sacko. Le Masa In s'organise. L'occasion est donnée aux uns et aux autres de venir. Je suis désolé quand j'entends ces choses »

Portant un regard sur le déroulement du Masa, Dodo admet que «tout va bien à 95%». « Il y a toujours des difficultés, soutient-il. De façon globale, les choses vont pour le mieux »

Ismaël Diaby, conseiller artistique en charge de la logistique, s'est voulu précis. « Nous avons été avec eux. Il était question que nous nous occupions de les programmer. Le montant n'est pas dirigé contre Pat Sacko. L'argument que nous avons donné, c'est que ceux qui voulaient s'exposer, on n'a pas de transport. Pourtant, il y a des artistes que nous avons cooptés. Nous avons dit à Espoir 2000 de se rapprocher du District d'Abidjan. Au Masa, il ne s'agit pas de rabaisser un artiste. Ces phrases malencontreuses ne sont pas faites pour rehausser la culture. On ne méprise personne. On a du respect pour tous les artistes. Il est bon qu'il se rapproche de nous pour qu'on se parle en face. Je mets Pat Sacko au défi de dire qui lui as dit au Masa qu'il coûtait 150.000 Fcfa », a-t-il indiqué. 

Ouvert depuis jeudi, le Masa Off offrira une deuxième scène aux artistes qui n'ont eu qu'une scène en In. Ainsi à l'Esplanade du Palais de la culture, deux podiums ont été installés. 

Koné Saydoo




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