Orientation du regard, mouvement des mains, balancement du corps, intonation de la voix, … Autant d'attitudes anodines qui traduisent pourtant l'état d'esprit d'un candidat à un entretien. A côté de la communication verbale (parole), il y a un autre langage, caractérisé essentiellement par la gestuelle. Le non contrôle de cette forme de communication, permet à un interlocuteur attentif, de déceler ce que l'on ressent, dévoile notre personnalité, et trahit ce que nous cachons.

Des mains qui attestent du discours

Le mouvement des mains, pendant un discours, apparaît comme un geste de renfort, qui informe sur l'authenticité ou la spontanéité d'un discours. Pour ce faire, il se doit d'être cohérent et naturel avec les propos que l'on tient. Selon certains spécialistes de la symbolique gestuelle, il est plus facile pour une personne qui a les mains figées, de maîtriser ses réponses. De ce point de vue, les mains qui s'éloignent du corps témoigneraient souvent de la véracité du discours, en lui donnant un caractère illustratif. A l'inverse, des mains trop proches ou au contact du corps, traduiraient que l'émetteur du discours ne serait pas à son aise, ou qu'à la limite, mentirait.

Les yeux, le miroir de l'âme

De toutes les parties du corps humain, les yeux, à travers le regard, sont ce qu'il y a de plus expressifs. Comparés autrefois par certains penseurs à un miroir qui permet de « voir l'âme » d'un individu, le regard est une source d'informations sur le processus de pensée, qui révèle quelquefois un effort de mémoire. Le regard a une fonction d'identification et de reconnaissance de l'autre, lors d'un échange ou d'une discussion.

Des micro-caresses qui apaisent

Pour se rassurer ou se détendre, certains gestes sont les bienvenus. Ils sont appelés microcaresses apaisantes, du fait de la sensation de bien-être qu'ils procurent. Si poser une question tout en se grattant la tête symbolise que l'on cherche soi-même la réponse, en retour se frotter le menton indique que la réponse que l'on détient n'est pas sûr, ou que l'on redoute la réaction de l'interlocuteur, en passant la main dans le cou. Le fait de se gratter (surtout le bras) geste naturel, peut révéler une situation de malaise, et renvoyer à l'impatience, à une envie de passer à autre chose

La position assise

La manière de s'asseoir d'un candidat pendant un entretien d'embauche laisse deviner les sentiments qui l'animent. Le fait de s'affaisser dans le fauteuil ou la chaise montre un manque d'intérêt pour l'entretien en cours. Par ailleurs, ne s'asseoir que sur le bord de la chaise est l'attitude d'une personne timide, démotivée ou récalcitrante. Il convient donc de se tenir droit, bien installé pour dire que l'on est présent, tout en évitant de poser les avant-bras sur le bureau du recruteur, geste qui pourrait être interprété comme une occupation territoriale. Dans la position assise, une personne stressée ou bien intéressée a tendance à changer de posture, fait un petit mouvement. Etre assis de trois quarts sur un siège reflète une mise en confiance, une ouverture, parfois un aparté dans une discussion. Elle permet d'instaurer une certaine décontraction, de mettre à l'aise son interlocuteur, et d'en apprendre sur l'état des relations entre deux personnes.

Le visage, la véritable identité

Le visage est censé exprimer toutes les étapes de ce qui se passe en chaque homme. D'un point de vue du langage morphogestuel, il joue un rôle important dans la mesure où il concentre une multitude de moyens d'expressions, susceptibles d'évoluer à tout moment. Le visage conserve, à travers les rides d'expression, l'empreinte de vos émotions (joie, peur, colère) qui se manifestent par des mimiques comme les froncements du front ou du nez, les sourires, les moues… C'est dans cette optique que froncer les sourcils de manière répétée aurait une connotation négative et montre que l'on serait en désaccord avec notre interlocuteur.

Des pieds qui parlent

Les pieds et les jambes représentent des parties du corps humain reconnues pour leur sincérité. Lors d'un moment de pression intense, il arrive à un individu de dandiner, de trembler, ou tout simplement de les balancer. Pour tenter de maîtriser ces gestes qui ne sont pas facilement contrôlables en position assise, certaines personnes choisissent de les croiser, en ignorant que ce geste s'apparente à la protection ou à la résistance. Poussant plus loin l'analyse, les spécialistes ont conclu que pour un homme, croiser la jambe gauche sur la droite, traduit que celui-ci ne maîtrise plus la situation. Pour les femmes droitières, lorsque la jambe droite recouvre la jambe gauche, cela montre une certaine opposition ou un stress. A contrario, s'asseoir les jambes écartées ou allongées (surtout pour un homme) exprime un manque de savoir-vivre, un comportement arrogant.