CPI : passe d'armes entre les avocats de Laurent Gbagbo et ceux de la Côte d'Ivoire
- Source: jeuneafrique.com
- Date: mar. 29 oct. 2019
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Acquitté le 15 janvier, Laurent Gbagbo doit-il bénéficier d'une remise en liberté sans condition en attendant que la procédure devant la CPI se termine ? Cette question, à laquelle la chambre d'appel avait répondu une première fois par la négative, est au cœur d'une passe d'armes entre les avocats de l'ancien président et ceux de l'État ivoirien.
Le 8 octobre, Me Emmanuel Altit, l'avocat principal de Laurent Gbagbo, a d'abord demandé à la chambre d'appel d'« ordonner sa remise en liberté immédiate et sans condition » afin de permettre à l'ancien président « d'aller où il le souhaite, par exemple dans son propre pays, ou dans un État qui ne poserait aucune condition à son séjour ». Selon lui, le régime de semi-liberté imposé à Laurent Gbagbo, acquitté le 15 janvier des charges de crimes contre l'humanité, n'est « fondé ni juridiquement ni factuellement » et a « pour conséquence d'interdire à Laurent Gbagbo de jouer un rôle dans la vie publique et dans la réconciliation de son pays », l'empêchant « de jouir de ses droits civiques et politiques ».
Opposition des avocats de l'État ivoirien
Les conseils de l'État ivoirien, Me Jean-Paul Benoît et Me Jean-Pierre Mignard se sont opposés à cette demande. Dans un document déposé le 25 octobre, ils ont sollicité « l'autorisation de la chambre d'appel de pouvoir présenter des observations écrites sur la requête déposée par la défense de Laurent Gbagbo visant à la remise en liberté sans condition de celui-ci ».
Selon eux, la décision prise par la chambre d'appel de la Cour pénale internationale (CPI) d'imposer des conditions à la remise en liberté de l'ancien président ivoirien – notamment l'obligation de résider dans un État membre de la CPI – est « en l'état de la procédure, sage et équilibrée ».
« Nous avons (...)
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