Affaire ''Un gendarme abattu avec son arme'', les circonstances réelles du drame, le témoignage bouleversant de la veuve

  • Source: linfodrome.com
  • Date: mer. 28 août 2019
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Le Mdl Tiékou Anderson, plus connu sous le nom de Sony au quartier Sicogi – commune de Yopougon, ne retournera plus à son poste à Abengourou. Il ne prendra pas part non plus aux obsèques de sa grande-mère prévus pour le 31 août 2019 à Bouaké. Le sous-officier de la gendarmerie, issu de la promotion 2008, a été abattu le dimanche 25 août 2019, peu après 17h au Lavage (gare de taxi intra-communaux) à Yopougon-Sicogi.

Il était 20h05mn lorsque notre équipe de reportage est arrivée sur les lieux du drame. Le tension était encore vive. Les jeunes du quartier (Sicogi) de Tiékou Anderson, très remontés contre les auteurs de l'assassinat, ont mis le feu à un pneu après avoir défoncé la porte du magasin qui servait de bureau aux syndicats de la gare. En l'espace d'une dizaine de minutes, le site était bondé de monde tandis qu'une épaisse fumée noire se répandait dans le quartier. Les jeunes se sont mis à ériger des barricades à l'entrée sud du Lavage, laissant entendre que c'était la fermeture définitive de la gare.

A 20h20mn, un détachement de la Brigade anti-émeute (Bae) de la police nationale est arrivé sur les lieux. Objectif, a-t-on appris, éviter tout débordement qui pourrait compromettre l'enquête en cours, diligentée par la police criminelle en vue de mettre la main sur les auteurs du crime. 20h32, c'était au tour des sapeurs-pompiers militaires de faire leur apparition sur les lieux pour circonscrire le feu.

Les origines du drame. Il était environ 20h43mn lorsqu'un témoin du déclenchement de l'affaire qui a conduit à la mort brutale du jeune sous-officier, Mambo Martial, a accepté d'expliquer les circonstances du drame. Selon lui, il s'agissait, à l'origine, d'un problème entre les syndicats du patronat et des chauffeurs. «Vers 8h ce matin, (dimanche 25 août, Ndlr), il y a eu une situation entre les syndicats du patronat et des chauffeurs qui a créé la psychose dans le quartier. Ces derniers se défiaient avec des machettes, des gourdins et des ossements humains et ils entraient dans le quartier avec ces armes. C'est ainsi que Tiékou Anderson, en tant que gendarme, mais surtout habitant du quartier (il était assis dans un bistrot dans le quartier), les a interpellés, leur demandant d'éviter de rentrer dans le quartier avec les machettes et gourdins au risque d'effrayer les parents et les enfants», a relaté notre source.

Ces propos auraient frustré un syndiqué qui a répliqué, lui demandant de quel droit le gendarme osait lui adresser la parole. Ainsi s'est engagée une dispute qui s'est très vite calmée vu que le jeune gendarme, en civil, était en compagnie de ses amis de quartier qui se sont aussi rangés de son côté pour persuader les bagarreurs de quitter les lieux.

Une balle dans la poitrine. Après cet épisode, «chacun est allé se chercher, (vaquer à ses occupations, Ndlr)», a relaté Mambo Martial. Le sous-officier a également eu le temps de rejoindre sa famille. «Il a joué avec sa fille et vers 16h, il est sorti, me disant qu'il allait s'asseoir avec ses amis dehors et qu'il reviendrait manger plus tard», a confié son épouse, Mme Gnali Mireille, que notre équipe de reportage a rencontré à son domicile à 21h03mn.

Selon le récit de notre source, le jeune gendarme étant cette fois en compagnie de seulement deux de ses amis dans le même bistrot, les syndicalistes appelés gnambros, sont revenus à la charge, lui reprochant d'avoir manqué de respect à leur ''vieux père'' plus tôt le matin. Ces derniers semblaient déterminés à lui donner une ''leçon''. Ils se sont acharnés sur lui jusqu'à avoir raison de lui.

Selon la chronologie des événements tels que recoupés auprès d'autres sources, pendant qu'ils échangeaient des paroles avec le gendarme, l'un des gnambros s'est saisi d'un caillou, pour frapper violemment à la tête. «En tant que gendarme, il a tenté de les dissuader en sortant son arme, menaçant de tirer si les syndicalistes n'arrêtaient pas de lui lancer les pierres. Et il a rangé par la suite son arme. Soudain, ils se sont rués, à cinq sur lui, tentant de lui prendre l'arme. Puisqu'il résistait, d'autres, des couteaux et des pairs de ciseaux en main, le poignardaient dans le pied pour le déstabiliser. Dès qu'ils sont parvenus à lui prendre son arme, l'un d'entre eux s'en est saisi et lui a tiré à bout por (...)

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