L'affaire des écoutes téléphoniques, lors du putsch manqué imputé au général Gilbert Diendéré au Burkina-Faso, revient à la surface, pour prendre Guillaume Soro aux pieds et aux tripes, comme un véritable boulet. Selon la « Lettre du continent », dans sa publication n° 797 du mercredi 30 avril 2019, le président démissionnaire de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire a ainsi très peur de quitter le pays, angoissé qu'il est d'être arrêté en dehors des frontières ivoiriennes, dans le cadre de cette affaire où un mandat d'arrêt serait suspendu sur sa tête.
Sous le titre « Guillaume Soro dans la nasse », ce journal informe que le député de Ferké ne bénéficie plus de la protection diplomatique de l’État de Côte d’Ivoire, au point qu’il peut être appréhendé à tout moment. « Alors qu’il a cherché à faire diversion en affirmant vouloir suivre des études « diplômantes » à la prestigieuse université de Harvard, aux États-Unis, Guillaume Soro hésite de plus en plus à quitter le territoire ivoirien », écrit LC.
Qui va un peu plus loin : « Selon nos sources, l'ancien chef rebelle, qui ne bénéficie plus d'une protection diplomatique depuis sa démission de la présidence de l'Assemblée nationale, début février, craint d'être appréhendé dans le cadre de l'enquête menée par les autorités burkinabè, concernant la tentative de coup d'Etat menée par Gilbert Oiendéré en septembre 2015, à Ouagadougou. Par ailleurs, l'ex- patron du Parlement doit désormais se passer du parapluie protecteur d'Alassane Ouattara, depuis son rapprochement avec l'ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié », révèle ce journal spécialisé dans des informations confidentielles.
En mars 2019, lors d'une audience du procès à Ouagadougou du putsch de 2015, le ministre burkinabé de la défense, Chérif Sy, président du Conseil national de transition à l'époque, a accusé, nommément et sans fioritures, Guillaume Kigbafori Soro, alors président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, d'avoir « reconnu » l'authenticité de ses échanges téléphoniques avec Djibrill Bassolé. Dans ces enregistrements téléphoniques, diffusés au cours du procès, on entend deux , présentés comme l'ex-ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibrill Bassolé et Guillaume Soro, échanger sur un plan de soutien aux putschistes,et des projets d'assassinats de Chérif Sy et de Salif Diallo, l'ex-président de l'Assemblée nationale burkinabè. L’actuel ministre de la défense, Cherif Sy, soutient que Guillaume Soro a reconnu lors d'une rencontre à Paris en 2015, l'authenticité de ses échanges téléphoniques avec Djibrill Bassolé. « Faux ! », s’est exclamé l’entourage de l’ex-président du Parlement ivoirien. Pour Touré Moussa, le (...)
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