Si les écoutes téléphoniques entre Djibrill Bassolé et Guillaume Soro passent pour secret de polichinelle dans l'affaire du putsch manqué de septembre 2015, celles entre l'ex-chef du Parlement ivoirien et l'ancien patron du Régiment de sécurité présidentielle (Rsp) au Faso, Gilbert Diendéré, sont beaucoup moins connues.
Vendredi 29 mars 2019, dans le procès du putsch manqué de 2015, à Ouagadougou, le parquet militaire a diffusé une supposée conversation entre Guillaume Soro et le général Gilbert Diendéré, alors que ce dernier avait trouvé refuge à la Nonciature. Le site Faso.net rapporte la transcription de cette conversation qu'auraient eue les deux responsables en 2015. Dans l'élément audio, Guillaume Soro lance à son interlocuteur : « faut jouer avec le temps. Demande à parler au président Macky Sall ».
« Je l’ai eu tout à l’heure », répond Diendéré. « Qu’est-ce qu’il dit ? », demande alors l'ancien Premier ministre ivoirien. « Il dit qu’il va prendre des contacts », glisse l'ex-chef du Rsp. Guillaume Soro explique par la suite avoir eu Faure Gnassingbé qui se serait promis d'appeler Michel Kafando, président de la transition. « Kafando est à New York », apprend Diendéré à son interlocuteur. Soro renchérit : « Ouattara est informé. Je vais informer tout le monde pour qu’on fasse un peu de pression à la Nonciature ».
La conversation est un peu longue. Elle a lieu alors que le pays est en crise. Gilbert Diendéré est coincé. « Le problème est qu’ils sont en train de frapper à ma porte », explique-t-il à Guillaume Soro. « Tu es dans une chambre non ? », interroge l'interlocuteur. « Oui », réagit l'ancien chef d’État-major particulier de Blaise Compaoré. « Reste dans ta chambre pour le moment, le temps que la situation se décante », lui suggère Soro.
Pendant son refuge à (...)
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