Manifestations contre la libération de Gbagbo et Blé Goudé, un prêtre se révolte : « Les victimes de la guerre en Côte d'Ivoire n'ont ni couleur, ni ethnie (...), le silence des autres n'est pas une faiblesse »


Le père Marius Hervé Djadji, Docteur en Théologie dogmatique, très remontée contre la catégorisation des victimes des crises en Côte d'Ivoire
  • Source: linfodrome.com
  • Date: dim. 20 janv. 2019
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Il est très remonté contre la catégorisation des victimes en Côte d'Ivoire. Il a décidé de rompre le silence sur le fait. Le Père Marius Hervé Djadji y va avec les mots qui lui semblent convenir. Dans sa révolte, il a produit cette contribution aux débats dont copie est parvenue à linfodfrome.ci. Ci-dessous, ses récriminations contre ceux qu'ils qualifient de ''diablotins'', ennemis de la paix.

''Victimes de la crise ivoirienne: Trop c'est trop''

Depuis 2002, lorsqu'on parle des victimes de la crise en Côte d'Ivoire on donne l'impression qu'elles sont seulement à Abobo, Anyama ou au nord. Et avec l'annonce de la libération de Gbagbo et de Blé Goudé, cela se confirme parce qu'il y a un petit groupe qui s'agite, se présentant comme étant les victimes de la guerre post-électorale et refusant la libération de Gbagbo et de Blé Goudé.

Soyons vrais et justes.

Pour rappel, de 1999 jusqu'aujourd'hui il y a des millions d'Ivoiriens de toutes ethnies qui ont subi les affres de la guerre. Des hommes et des femmes ont été tués dans la région de Duékoué, à Bouaké, à Anonkoua Kouté, à Sikensi, à Bassam, à Adzopé. Des fonctionnaires ont tout perdu, en abandonnant maison et tout à Bouaké. Des Ivoiriens ont AVC aujourd'hui parce qu'ils ont tout perdu. Ce n'est pas par peur qu'on ne parle pas. Mais, il y a un moment dans la vie où on fait un pas vers ce qui est plus grand: la paix. Les victimes de la guerre en Côte d'Ivoire n'ont ni couleur, ni ethnie ce sont des hommes. Chaque Ivoirien, de manière directe ou indirecte, a été victime de cette barbarie occasionnée par des rebelles soutenus par des pays occidentaux.

Aujourd'hui, nous n'allons pas permettre à certains Ivoiriens de jouer aux victimes et de faire une propagande contre la paix. D'ailleurs, quand le président Ouattara a libéré les prisonniers au nom d'une amnistie, ou étaient ces victimes d'Abobo et d'Anyama?

Pourquoi se plaindre et gesticuler lorsqu'on veut libérer deux Ivoiriens à la CPI?

Trop c'est trop. Au nom de la vérité et de la justice nous ne pouvons pas permettre à des plaisantins et illettrés de travestir l'histoire récente de la Côte d'Ivoire.

Le silence des autres n'est pas une faiblesse. C'est par éducation, et du fait de leur foi que les autres se taisent et luttent pour la paix. Sinon, tout le monde voit en Côte d'Ivoire des tueurs se pavaner, et narguer les victimes en allant même dans leurs propres villages. Il y a des cœurs qui saignent lorsqu'on voit à la télévision des bourreaux d'hier devenir vos chefs que vous devez servir. Si chaque Ivoirien devait passer pour parler de ce qu'i (...)

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