En visite à Fresco, le mercredi, Soro frappe fort : « Ceux qui ne veulent pas de réconciliation, qu'ils prennent la place de ceux qui sont en prison »


Guillaume Soro a reçu les attributs de chefs du peuple Godié de Fresco
  • Source: linfodrome.com
  • Date: vend. 27 avr. 2018
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Il ne rate désormais aucune occasion pour délivrer son message de réconciliation et de pardon. Guillaume Kigbafori Soro, le président de l'Assemblée nationale, est à fond dans sa campagne pour amener les Ivoiriens à se parler à nouveau. Il s'est rendu, hier mercredi 25 avril 2018, à Fresco, la ville du député-maire Alain Michel Agnima Lobognon, son vieil ami, pour parler de réconciliation. Le Vice-président du Rassemblement des républicains (Rdr) chargé de la région du Tchologo a tenu, comme à l'accoutumée, un discours de vérité aux chefs coutumiers et aux populations, dans cette région réputée favorable à l'ex-président Laurent Gbagbo. La vidéo de son speech a été diffusée sur sa page facebook.

« Ceux qui ne sont pas en prison, c'est eux qui crient qu'il n'y aura pas de réconciliation. C'est parce que tu n'es pas en prison. Sinon, quand tu es en prison, tu cherches à sortir. Mais, toi tu es en ville ici, tu manges ton foutou, tu bois ta bière et puis tu dis : « non, on ne fait pas de réconciliation tant que Alassane ne part pas ! » Ah bon ? Comment on ne fait pas de réconciliation alors que les gens sont en prison ? Moi, j'ai fait la prison, je sais ce que c'est que la prison. J'ai fait beaucoup de prisons ici hein. J'ai fait la Maca, la Dst, l'école de police, la Préfecture de police, la sûreté, le Palais de justice. Quand on est en prison, on a envie de sortir. Ceux qui disent « on ne veut pas de réconciliation », ça t'énerve quand tu es en prison. Ou bien ceux qui ne veulent pas de la réconciliation n'ont qu'à aller prendre la place de ceux qui sont en prison », a déclaré M. Soro.

Pour lui, pour diriger un pays, il faut avoir goûté à la prison. « Je dis souvent à des amis que, pour diriger, peut-être qu'il faut avoir fait un peu de prison. Comme ça tu vas savoir ce que c'est que la prison. Quand on est en prison, en tout cas, ce n'est pas bon. C'est pourquoi moi aujourd'hui, je me lève pour dire que je veux la réconciliation, je veux que tous les Ivoiriens soient réconciliés, et que tous ceux qui sont en prison retrouvent leurs familles, et qu'on se mette ensemble, victimes, bourreaux, pour travailler pour le développement de la Côte d'Ivoire. C'est la seule bataille qu'il faut qu'on gagne », a soutenu l'ancien leader de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci, principal syndicat étudiant).

L'hôte des peuples de Fresco a souhaité parcourir leur département pour mieux les connaître. Mais avant, il a demandé à tout le monde de pardonner pour la Côte d'Ivoire. « Mais il faut que tout le monde aussi accepte de venir demander pardon. Faire la guerre, ce n'est pas une bonne chose. C'est pourquoi, je viens pour demander pardon. D'autres pensent que quand je viens pour demander pardon, c'est une faiblesse. Non, je ne suis qu'un être humain, pourquoi je ne demanderais pas pardon ? Le pardon, pour moi, ça vient de ceux qui ont compris ce qu'ils sont en réalité, avec humilité. Sinon, toi tu es qui pour ne pas demander pardon ? On n'est que poussière hein, et il faut qu'on demande pardon. Donc je suis venu, les chefs vont nous aider pour demander pardon et essuyer les larmes des uns et des autres. Parce que le pardon guérit, le pardon libère, soulage », a proclamé Guillaume Soro, rappelant que même les religions ont connu des guerres meurtrières.

Légitimité pour parler.À l'écouter, l'exemple du Rwanda, qui a connu l'une des guerres les plus meurtrières en Afrique et dans le monde, doit interpeller les Ivoiriens. « Sinon, depuis que le monde est monde, il y a toujours eu des guerres partout. La Côte d'Ivoire n'est pas le seul pays qui a connu la guerre. Les religions mêmes ont fait la guerre. Dans l'église, il y a eu la guerre sainte. Dans la religion musulmane, il y a eu aussi la guerre. Pourtant, ce sont ces religions qui nous enseignent la paix, la force de la paix, de l'amour. Avant la Côte d'Ivoire, le Rwanda a connu la guerre, plus meurtrière que celle de la Côte d'Ivoire. Mais eux, ils ont accepté de pardonner et ils ont avancé. C'est pourquoi, je pense que nous, ici, en Côte d'Ivoire, nous devons accepter de pardonner », a-t-il prié. « Mais ceux qui aiment la guerre, qui ne veulent pas pardonner, qui veulent rester dans la guerre, je les invite à engager une autre guerre ; la guerre de la réconciliation, la guerre du pardon, la guerre de la paix. C'est celle-là qui mérite d'être menée aujourd'hui. C'est pourquoi je m'adresse &a (...)

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