Situation sécuritaire : De sérieuses menaces terroristes guettent la Côte d'Ivoire
* Les révélations d'un spécialiste sur des signes de radicalisation à Man


(Photo d'archive)
  • Source: linfodrome.com
  • Date: lun. 25 sept. 2017
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Des adeptes de l'islam pur et dur ont fait de la ville de Man un terreau d'expérimentation du fondamentalisme. Ce qui fait craindre que la cité des 18 montagnes ne devienne un fief de djihadistes et donc soit une porte ouverte aux actions terroristes.

C'est là toute l'inquiétude de Lassina Diarra, auteur de "Terrorisme international, la réponse de la Côte d'Ivoire », paru en 2016, aux éditions l'Harmattan. Dans une tribune publiée sur internet, le vendredi 16 septembre 2017, celui-ci rend publics les enseignements d'une enquête qu'il a menée à Man, entre le 17 et le 24 mars 2017. Il en ressort que la région du Tonkpi, particulièrement la ville de Man, est en passe d'être le sanctuaire d'une certaine communauté islamique, en voie de radicalisation. Issus de pays de la sous-région pour la plupart, ces musulmans sunnites, adeptes de l'islam authentique, sont en train de développer et propager des pensées à relents islamistes voire djihadistes.

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C'est du moins ce que soutient cet expert en questions de terrorisme, dont les arguments sont étayés de faits rapportés du terrain. Lassina Diarra évoque notamment la création d'une association islamique, qui s'est signalée dans la ville par des propos virulents, anti-républicains, anti-modernité et par des actes de violence. A l'origine, ces fondamentalistes voulaient se démarquer de leurs coreligionnaires regroupés au sein de l'Association des musulmans sunnites de Côte d'Ivoire (Amsci). "Certains créent, le 21 mars 2015, une structure dissidente, Araja. Son financement devrait être assuré par des réseaux islamistes en Afrique de l'Ouest et au Moyen-Orient", avance Lassina Diarra.

Qui fait observer que "quelques mois plus tard, l'Araja prête allégeance à l'Association des compagnons de l'Islam (Aci)". De cette association, voilà ce que dit le spécialiste du terrorisme. Elle est "une entité ritualiste, rigoriste et littéraliste qui s'oppose, par définition, au modèle social et démocratique de l'Etat ivoirien et revendique l'application de la Charia". Cette organisation, accuse l'auteur de « La CEDEAO face au terrorisme transnational », est à l'origine d'actes de violence survenus en juillet 2016 à Man. "A bien des égards, la radicalisation de l'Aci s'apprécie, ici, en termes d'intensité du recours inédit à la violence", fait-il observer.

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Il en dresse un portrait plutôt alarmant. "Sur la base d'une organisation communautariste et traditionnelle, en vigueur depuis la scission d'avec le courant sunnite national, le groupe s'enferme dans l'intransigeance religieuse, le culte du chef, l'intolérance à l'égard des autres musulmans et un fonctionnement hermétique, toutes attitudes qui incitent les membres à multiplier des actes d'agressions physiques", énonce l'expert.

 

Des femmes en burqa instrumentalisées

Et Lassina Diarra de renchérir: "A mesure qu'il infuse impunément des mots d'ordres et sermons d'exécration, le groupe prend l'allure d'une organisation de remise en question de l'ordre politique ; celle-ci défie l'autorité légitime et corrompt ou s'essaye à corrompre les agents de l'Etat, au nombre desquels figure un magistrat bien connu qui, à travers une décision de justice, ferma la grande mosquée sunnite et la plus grande école coranique, se fondant alors sur plusieurs rapports des services de police et de gendarmerie ; les constats témoignaient du détournement du culte au service d'un prosélytisme antirépublicain, vecteur d'exactions".

Outre la mise en place d'une organisation semblable à une officine de propagande d'idées islamistes, le spécialiste pointe l'instrumentalisation des femmes comme un autre signe de la menace terroriste qui guette Man. Des femmes issues de ce milieu de fondamentaliste sont de plus en plus visibles, en burqa.

Pour les avoir approchées, l'expert en terrorisme en dresse un portrait pour le moins inquiétant:" Presque toutes analphabètes, ces dames et jeunes m&egra (...)

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