Recrutement de mercenaires, tribalisme / Le patron de la Garde républicaine accuse gravement le camp Gbagbo

  • Source: linfodrome.com
  • Date: vend. 23 sept. 2016
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Le commandant de la Garde républicaine a fait son entrée comme témoin au procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ce jeudi 22 septembre à la Cour pénale internationale (CPI). À l'époque de la crise postélectorale, le colonel Kouaho Amichia Edouard occupait les fonctions de commandant du groupement n°1 de la Garde républicaine.

Une prière pour l'aider à dire « toute la vérité et rien que la vérité ». Le colonel Kouaho Amichia Edouard s'en est remis à Dieu avant de commencer son témoignage ce jeudi, à l'ouverture de l'audience. « Unis dans la foi, nous apporterons la paix », a-t-il promis avant d'être interrogé par le bureau de la procureure.

L'accusation s'est tout d'abord penché sur la hiérarchie au sein de la Garde républicaine à l'époque de la crise postélectorale. Principal mission de cette unité : assurer la protection du président, des institutions et des hautes autorités du pays. Le témoin dirigeait pour sa part le groupement n°1, qui couvre la zone d'Abidjan, depuis le poste de commandement de Treichville. Il répondait alors aux ordres du capitaine Dogbo Blé, ancien chef de la Garde républicaine.

Le colonel Kouaho Amichia Edouard a longuement raconté comment les lignes de la chaîne de commandement avaient bougé lors de la crise. Un incident en particulier a marqué un tournant. Mi-décembre 2010, le commandant apprend qu'une formation de recrues est sur le point de commencer, encadrée par son officier adjoint, le capitaine Blé Kouassi. Le témoin explique avoir été « surpris » puisqu'il n'avait pas été mis au courant de cette décision. La formation de ces recrues, de jeunes hommes issus des ethnies du groupe krou, selon les dires du commandant, avait été« négociée avec le chef de corps pour renforcer les effectifs ». C'est plus tard que le colonel Kouaho Amichia recevra des explications quant à sa mise à l'écart, lors d'une visite du général Dogbo Blé et de son chef de cabinet, le commandant Yakba Kipré, au camp de Treichville« Yakba Kipré m'a dit : on a demandé à Kouaci de ne pas t'informer de cette formation parce qu'on n'a pas confiance en toi », rapporte le témoin.

 J'ai compris qu'il y avait des chances pour que je ne sois plus associé aux décisions et la suite m'a donné raison », explique encore Edouard Kouaho Amichia.« Ma hiérarchie ne m'a jamais dit ce qu'elle me reprochait. (...) Il m'est revenu que, du fait de mon appartenance ethnique [appolo, ndlr], je n'étais pas un homme de confiance &raq (...)

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