Justice : Condamné pour assassinat, l'ex-aide de camp de Simone Gbagbo ''n'avait aucune réputation de tueur'' selon elle


(Photo d'archives)
  • Source: Alerte Info
  • Date: jeu. 23 juin 2016
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L'ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo, poursuivie pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, a défendu mercredi son ex-aide de camp accusé par la partie civile d'avoir une "réputation de tueur", lors de son procès à Abidjan.

"Le Commandant Anselme Séka n'avait aucune réputation de tueur", a dit Mme Gbagbo à la barre, exigeant des avocats de la partie civile qu'ils apportent des "preuves" de cette accusation qui jette "l'opprobre" sur son ex-aide de camp, condamné pour assassinat en février.

A la question de savoir pourquoi elle n'a pas "trouvé opportun de le mettre à l'écart pour ne pas être associée" à l'étiquette de son ex-aide de camp, l'épouse de Laurent Gbagbo a répondu qu'il "n'a été reconnu coupable d'aucun fait qui méritait qu'il soit sanctionné", pendant les 11 ans passés à son "service".

Simone Gbagbo a par ailleurs rappelé avoir été accusée d'"organiser un escadron de la mort" et d'avoir "envoyé" Anselme Séka commettre des "méfaits" dans ce cadre; des "accusations venues du Rassemblement des républicains (RDR, parti au pouvoir)" et basées sur des "rumeurs" que l'on tente "d'incruster dans l'esprit" de l'opinion publique selon elle.

Le Commandant Anselme Séka a été condamné à vie en février pour l'assassinat de l'ex-chef d'Etat, le Général Robert Guéï, son épouse et des membres de sa garde rapprochée en septembre 2002.

Aux dires de Mme Gbagbo, son aide chef de camp a "sauvé le Général Guéï (…) en 2000", lors de "l'affaire du cheval blanc", estimant que "des gens se sont évertués" à jeter "l'opprobre" sur l'"entourage" de son époux depuis son accession au pouvoir, transformant ainsi les "victimes (en) coupables" pendant que ceux-ci "sont dépeints comme des gens blancs, innocents".

L'ancienne Première dame ivoirienne est poursuivie pour "crimes de guerre" et "crimes contre l'humanité" commis lors de la crise postélectorale en Côte d'Ivoire.

MYA




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