Crise post-électorale : De graves révélations du rapport de la CDVR
Des extraits jamais publiés
- Source: Soir Info
- Date: lun. 21 mars 2016
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Cette rencontre a enregistré la participation de plusieurs personnalités de la justice internationale, dont la Procureure de la Cpi, Fatou Bensouda. Des Ivoiriens en exil comme Pr Félix Tahoh, ancien membre du Conseil constitutionnel, Dr Gnaka Lagoké, venu spécialement des Usa, Ayémou Jean-Blaise, membre du Front populaire ivoirien (Fpi) ont participé à ce raout. En plus d'avoir pris la parole à cette occasion, Koné Katinan a écrit un document explosif (en français et anglais) qu'il a distribué aux partisans à la réunion. Il est intitulé « L'Afrique ne peut s'accommoder de la Cpi ». Il est notamment fait état de certains passages du rapport élaboré par la Commission vérité et réconciliation( Cdvr), dirigée alors par Charles Konan Banny. Nous vous proposons des extraits.
(…)
A/ Les expériences passées
(…)
Tableau des homicides perpétrés dans le grand ouest présenté comme favorable au président Laurent Gbagbo
(…)
Par ailleurs, le tableau ci-dessus donne une importante somme de renseignements sur les auteurs des crimes commis en Côte d'Ivoire de 2000 à 2011. Relisons le tableau en nous attardant sur la partie septentrionale du pays.
Régions Tués (massacre compris) disparus
Bafing 41 13
Bagoué 30 06
Béré 42 03
Bounkani 46 19
Folon 19 01
Hambol 60 19
Kabadougou 30 05
Poro 49 25
Tchologo 52 19
Worodougou 19 07
Gbêkê (Bouaké) 466 23
Total 854 140
Les régions ci-dessus citées sont restées sous le contrôle exclusif de la rébellion qui a porté au pouvoir le régime actuel. Ni l'armée, ni la police, ni la gendarmerie n'étaient présentes sur cette partie du territoire. L'on ne peut aucunement imputer ces tueries au président Laurent Gbagbo (…) C'est pourquoi, Bensouda, qui est en mission commandée, peine à construire un argumentaire sérieux et solide pour étayer les charges qu'elle allègue contre le président Laurent Gbagbo et le ministre Charles Blé Goudé. Elle sait pertinemment qu'il y a eu une guerre en Côte d'Ivoire, mais elle feint de l'ignorer parce que, admettre cette réalité fait tomber toute sa stratégie d'accusation. En effet, en arguant de ce que le président Laurent Gbagbo avait concocté un plan avec ses proches pour se maintenir au pouvoir et que ce plan consistait à tuer les populations musulmanes du nord de la Côte d'Ivoire et les ressortissants de la Cedeao, le procureur le poursuit pour génocide ; les faits ainsi présentés étant incontestablement constitutifs de crime de génocide. Le crime de génocide suppose qu'un groupe de personnes (les génocidaires) aient décidé d'exterminer un groupe de personnes ciblées essentiellement, soit pour leur appartenance à une ethnie, une race, soit pour leur appartenance à une religion etc. La réaction normale des personnes visées par un génocide est de s'organiser pour se défendre contre leurs agresseurs génocidaires qui ne peuvent être que d'un autre groupe social différent du leur. Dans ces conditions, les tueries commises par les personnes visées par un génocide pour se défendre contre leurs agresseurs constituent-elles un autre génocide ? Apparemment non, puisque ces populations, bien que tuant elles aussi des populations d'un autre groupe ciblé, auraient agi, néanmoins, en situation de légitime défense. C' (...)
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