Procès sur l'assassinat du général Robert Guéi : Des détails sur l'extraction de Lida Kouassi en 2002 livrés
Un prévenu fond en sanglots
Le juge demande à Séka Séka de se raser


(Photo d'archives pour illustrer l'article)
  • Source: linfodrome.com
  • Date: sam. 30 janv. 2016
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La tentative de coup d'Etat du 19 septembre 2002 en Côte d'Ivoire, qui s'est plus tard muée en rébellion, continue de livrer ses secrets au cours du procès sur l'assassinat du général Robert Guéi.

Ce jeudi 28 janvier 2016, au 4ème jour des assises sur le fond de l'affaire, les circonstances du sauvetage de Lida Kouassi, dont le domicile avait été pris à partie par les « assaillants ». C'est le Colonel Katé Gnatoa, ex-chef de la sécurité de la résidence présidentielle, qui a donné ces informations lors de sa comparution. Physiquement affaibli, l'officier, qui a fait son entrée dans l'armée en 1977, est revenu sur cet épisode. « J'étais officier de permanence. Les tirs ont commencé vers 23h-minuit. J'ai mis en place un dispositif de sécurité ferme. Après, nous avons appris que la résidence du ministre Lida était attaquée. Comme ce n'est pas loin de la résidence, j'ai envoyé un détachement de la gendarmerie sur les lieux. Ils sont allés au combat, ils ont eu le dessus, et ils ont ramené la famille du ministre Lida, a expliqué le militaire. Quand ils sont arrivés au Palais, je les ai installés au bâtiment D. Là, un des enfants du ministre s'est mis à pleurer en disant: ‘'ils ont tué mon papa''. J'ai donc demandé à mes hommes de retourner pour ramener au moins le corps du ministre Lida. Mais, il n'était pas mort ». Poursuivant, le militaire, qui est poursuivi pour complicité d'assassinat, a instruit le Tribunal sur ce que l'ex-ministre de la Défense a fait après son arrivée à la résidence de l'ancien chef d'Etat ivoirien. « Il était sous le choc. Je l'ai installé dans la salle d'attente. Il m'a demandé un annuaire téléphonique que je lui ai apporté. Mais, il ne trouvait pas ce qu'il cherchait. Il m'a demandé qu'on lui apporte sa chemise cartonnée qui était sur son bureau à sa résidence. J'ai ouvert le bureau de la Première dame, et je l'ai installé là. Il a commencé à travailler, et je suis parti », a ajouté le prévenu. Katé Gnatoa a, par ailleurs, fait savoir que ce 19 septembre, les premières personnes extérieures à se signaler  à la résidence présidentielle, ont été Renaud Vignal, ambassadeur de France au moment des faits, et un officier de l'armée française qui accompagnait le diplomate. Pour ce qui est de l'assassinat du général Robert Guéi, pour lequel il est cité, le militaire a démenti formellement toute implication, arguant ne pas être sorti du périmètre de la résidence le jour des faits. « Le ministre Lida a reçu l'information que le général Guéi a été tué. Il a désigné les journalistes Pol Dokui et Tapé Koulou, pour aller vérifier l'information », a-t-il souligné. A l'en croire, la thèse selon laquelle l'ex-chef de la Junte militaire en Côte d'Ivoire a été tué, alors qu'il comptait faire une déclaration de prise de pouvoir, est fausse. « Je n'ai jamais cru que c'était vrai », a-t-il commenté cette version puis d'ajouter: « Le général Guéi ne faisait pas partie des assaillants ». Outre l'ex-ambassadeur de France, Katé Gnatoa dit avoir vu arriver ce jour à la résidence de Cocody, le général Touvoly Bi Zogbo, ex-Commandant supérieur de la gendarmerie ainsi que le capitaine Séka Séka. La dépouille de l'ex-ministre de l'Intérieur, Emile Boga Doudou, a également été transportée à l'ancienne résidence de Laurent Gbagbo, selon le militaire.

 

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