A propos du parti unifié / Pierre Kokora Bitty (Cadre du RDR) : « Pourquoi nous devons adopter la dénomination PDCI »
« Il ne faut pas laisser le FPI mourir »


L'ancien président du Conseil général de Tiassalé dit ses viérités sur la formation du gouvernement et le parti unifié
  • Source: L'Inter
  • Date: mer. 20 janv. 2016
  • Visites: 3107
  • Commentaires: 0
L'ancien président du Conseil général de Tiassalé, cadre du Rassemblement des républicains (Rdr), aborde, dans cet entretien, la question du nouveau gouvernement ainsi que celle du parti unifié. Pierre Kokora Bitty, par ailleurs président du Conseil d'administration du Laboratoire du bâtiment et des travaux publics (Lbtp), parle également de cette structure.

Monsieur le président, depuis le 12 janvier, la Côte d'Ivoire a connu un nouveau gouvernement. Mais, en réalité, il n'y a pas eu véritablement de changement, si ce n'est qu'un réaménagement. Quelle lecture faites-vous de ce nouveau gouvernement mis en place par le président de la République ?

Le président Alassane Ouattara nous avait avertis qu'il allait rester dans la continuité. Il avait même indiqué aux membres du gouvernement qu'ils allaient se retrouver, pour la plupart d'entre eux. Donc moi, je ne suis pas étonné. Je pense que, compte tenu des travaux en cours, mais surtout de l'importance de la quantité des projets inscrits au Pnd 2016-2020, il était bon de commencer avec des membres du gouvernement aguerris, simplement soutenus par de nouveaux collègues, qui viendront apporter la touche, notamment celle du genre et quelques éléments supplémentaires pour les préparer pour la suite. Je ne suis donc pas étonné de ce nouveau gouvernement.

 

Au Pdci, des jeunes se sont levés contre ce gouvernement, car ils estiment qu'on ne fait pas suffisamment de passe à la jeunesse. Il y a eu, à cet effet, des grincements de dents. Quels conseils pouvez-vous prodiguer à ces jeunes ?

Je ne leur donnerai pas de conseil, mais je pense que les jeunes, effectivement, ont droit à des responsabilités. Il est bon qu'on se penche sur leur cas. Et le gouvernement doit réfléchir à résoudre cette préoccupation. Mais, les priorités de l'Etat sont là. Dans les temps à venir, je pense que la question de la jeunesse apparaîtra dans la nouvelle structure de l'Etat de Côte d'Ivoire. Même à présent, il faut reconnaître qu'elle existe jusqu'à un certain niveau. N'oubliez pas que des jeunes directeurs généraux et des présidents de Conseil d'administration ont été nommés. Dans le nouveau gouvernement, nous avons quelques jeunes, notamment les ministres en charge de l'Emploi des jeunes et celui en charge du Budget et du Portefeuille de l'Etat. Les jeunes ont de plus en plus de responsabilités sous la gouvernance Ouattara. Seulement, il faut aller par priorité.

 

Plus de la moitié des entrants au nouveau gouvernement sont des femmes. Ce qui nous donne neuf femmes sur trente-six. Le chef de l'Etat avait promis de faire de la promotion du genre une de ses priorités. Quel est votre avis ?

Je pense que c'est un signe qu'il a voulu montrer. Effectivement, il y a de plus en plus de femmes compétentes qui arrivent. Il a voulu montrer que la parité existe et qu'elle est possible. Mais, c'est un chemin sur lequel nous allons. Et nous allons aboutir un jour à cette parité. Parité ne veut pas dire être des femmes en quantité. Dans ce gouvernement, il a choisi des femmes reconnues sur la place. On avance doucement pour arriver à la parité.

 

Récemment, le président Henri Konan Bédié a partagé sa vision du parti unifié, demandant aux membres du Rhdp de revenir au Pdci-Rda. Cela a suscité des grincements de dents. Quel est votre avis sur ce sujet ?

Pour un observateur de la politique depuis pas mal d'années, le président Félix Houphouët-Boigny a souhaité cela. Il a souhaité l'union autour des idéaux du Pdci-Rda. Aujourd'hui, nous avons le Rdr, l'Udpci, l'Upci et le Mfa, qui vivent aussi suivant les mêmes idéaux. Faut-il laisser les frères partir en rang dispersé alors que nous avons les mêmes idéaux ? Je crois que le président Bédié a bien compris cela. Et le président Ouattara, qui est l'un des meilleurs élèves d'Houphouët-Boigny, l'a compris aussi. C'est pourquoi nous allons vers le parti unifié. Il reste cependant que le président Félix Houphouët-Boigny est parti depuis 1993. Il y a beaucoup de jeunes gens qui ne l'ont pas connu. Ils sont nés dans des crises qui ont opposé des hommes au sein de l'appareil du Pdci-Rda. Ce qui a conduit à des séparations. Aujourd'hui, si nous voulons gérer l'héritage du père, nous devons nous retrouver ensemble.

 

a l'issue de la dernière rencontre entre les présidents Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara à Daoukro, Alassane Ouattara a annoncé la création du parti unifié dans le courant de mars-avril. Selon vous, adepte du parti unifié, quelle pourrait-être l'architecture ou le schéma de ce parti ?

La configuration du parti unifié, ce n'est pas quelque chose de difficile à concevoir. C'est une question d'hommes. Chaque formation politique a ses hommes. Il est sûr qu'au départ, nous aurons un parti avec des structures et un bureau politique assez chargés. Il en sera ainsi parce que c'est un parti qui regroupe plusieurs formations politiques. On ne peut d'emblée éliminer les hommes qui ont milité et formé ce parti. Mais, peu à peu, les choses vont se resserrer. On connaît les hommes qui animent les différents partis ; nous pouvons nous retrouver. Nous avons pris l'habitude de travailler ensemble pendant l'élection présidentielle de 2010, jusqu'à la dernière en 2015. Donc, les esprits sont préparés. Nous pouvons y aller. Bien sûr, il y aura quelques grincements de dents. Tout le monde n'a pas vécu les choses de la même manièr (...)

Lire la suite sur L'Inter


Côte d'Ivoire monde don Port projet élèves jeunes sein femmes architecture bâtiment Félix Houphouët-Boigny Henri Konan Bédié Alassane Ouattara Pdci Rhdp Rassemblement Tiassalé Daoukro élection présidentielle gouvernement Lbtp Budget formation




Educarriere sur Facebook