Un mois après la présidentielle 2015 : Ces leaders politiques en difficulté
Anaky Kobena se réserve, Aka Ahizi saisit la justice
Le sort de Banny, Essy, KKB


(Photo d'archives)
  • Source: L'Inter
  • Date: sam. 21 nov. 2015
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Il y a eu beaucoup de soubresauts à l'intérieur de certaines formations politiques sur l'échiquier ivoirien à l'approche de l'élection présidentielle du 25 octobre dernier. La cohésion s'est effritée dans bien des partis dont les dirigeants et les cadres ont eu du mal à s'accorder sur l'attitude à adopter pour aborder ces échéances.

Tandis que certains militaient pour une participation à cette joute présidentielle, d'autres optaient pour le boycott ou choisissaient soit de soutenir le candidat au pouvoir, soit de rallier le camp de l'opposition. Ces positions divergentes ont eu raison de l'harmonie au sein de formations politiques comme le Front populaire ivoirien (Fpi) de Pascal Affi N'guessan, le Parti ivoirien des travailleurs (Pit) de Dr. Ahizi Aka Daniel, et même le Mouvement des forces de l'avenir (Mfa) du bouillant Innocent Anaky Kobena. Au grand bonheur du candidat du Rhdp, à qui ces divisions profitent, tous les 3 leaders susmentionnés font face à des frondes qui remettent sérieusement en cause leur légitimité pour diriger les partis politiques dont ils se réclament premiers responsables. Au Fpi, Affi N'guessan, challenger du président Ouattara réélu sans surprise le 25 octobre dernier, est allé jusqu'au bout de sa logique en se présentant à l'élection présidentielle malgré l'opposition de ses camarades. La fronde dirigée par Abou Drahamane Sangaré, est demeurée dans sa posture en appelant à boycotter ce scrutin. Pour cette fronde, la cause reste difficile, car Affi N'guessan peut continuer à jouir de la légitimité que lui confère la justice ivoirienne, qui a déjà tranché dans ce différend. Une justice que ses ex-camarades estiment aux ordres du pouvoir, non sans le présenter, lui, comme un Judas traitant désormais avec 'l'ennemi''. Dans cette guéguerre, Abou Drahamane Sangaré et son clan auront encore beaucoup à faire. Eux qui sont contraints à une sorte de clandestinité, interdits d'agir au nom du Fpi, contrairement à l'ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo qui est le seul président reconnu. Un changement de régime, avec le départ du pouvoir Ouattara, aurait fait l'affaire de ces frondeurs qui avaient fini, à un moment donné, par se ranger dans la Coalition nationale pour le changement (Cnc). Une autre alliance née pour contrer le Rhdp et tenter de reconquérir le pouvoir. Malheureusement pour le camp Sangaré, son combat n'aura pas abouti et Alassane Ouattara rempile pour 5 ans. Un quinquennat durant lequel ces opposants radicaux, se présentant comme des ''pro-Gbagbo ou rien'', vont toujours avoir du mal à s'exprimer ouvertement sur la scène politique ivoirienne. A moins de taire leurs égos et de reconstituer leur unité avec la branche légale pour relancer la machine Fpi, et leurs propres carrières politiques.

 

Anaky, de l'amour au désamour 

Comme ces barons du Fpi, il y a des dirigeants politiques qui, en rien, n'auraient souhaité la réélection d'Alassane Ouattara à l'élection du 25 octobre dernier. Passé de l'amour au désamour, le fondateur du Mouvement des forces de l'avenir (Mfa) est le plus amer de ce groupe. Anaky Kobena, l'un des 4 grands leaders, qui ont signé l'acte de naissance du Rhdp à Paris, en mai 2005, a lâché ses alliés avant l'élection d'octobre 2015. Le natif de Kouassi-Datèkro aura difficilement admis de n'avoir pas été associé directement à la gestion du premier mandat de son allié du Rdr. Anaky ''le rebelle'' a traduit ce ressentiment par son refus de s'inscrire dans la logique de l'appel de Daoukro qui invitait les partis membres du Rhdp à soutenir, pour sa réélection, la candidature unique du président Ouattara. Une rebuffade qui lui vaut l'adversité de certains cadres de son parti. Ces derniers, bénéficiant d'un coup de pouce à peine voilé du pouvoir en place, opèrent un putsch et l'évincent de la présidence du Mfa au cours d'un congrès validé par le ministère de l'Intérieur, et dont le président Anaky continue de dénoncer la régularité. Dans la foulée, le vice-président du parti, Anzoumana Moutayé, est annoncé aux commandes. Comme pour parachever le scénario, ce tout nouveau leader est promu au gouvernement. Une posture qui lui permet de rallier plusieurs autres cadres de son parti. Du bras de fer qui l'opposait à ceux qu'il qualifiait initialement de dissidents, Anaky Kobena sort affaibli et humilié. Ce leader politique des premières heures du multipartisme en Côte d'Ivoire choisit, dès lors, de s'afficher clairement dans l'opposition. On l'aperçoit aux rencontres de la Cnc, puis formellement aux côtés d'Essy Amara, s (...)

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