Crise post-électorale - Hier au Tribunal militaire / Séka Séka explose : ''Qu'on se dise la vérité !'' - ''J'ai reconnu Ouattara le 31 mai...''


Séka Séka a été entendu pendant près de quatre heures par le Tribunal militaire. (Photo d'archives)
  • Source: Soir Info
  • Date: vend. 12 juin 2015
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Son audition était particulièrement attendue, vu les faits qui lui sont reprochés. A la barre du Tribunal militaire au Plateau, hier jeudi 11 juin 2015, Anselme Séka Yapo plus connu sous le pseudonyme ''Séka Séka'' ne s'est pas montré timide.

Poursuivi pour meurtre, détournement de deniers publics et de matériel militaire, coups et blessures volontaires et violation de consigne, l'ex-garde du corps de Simone Gbagbo s'est défendu, sans ménager le Tribunal. "Il faut qu'on se dise la vérité. Je n'ai jamais entendu parler de ralliement. J'étais à mon poste à la résidence. Pendant cette période, c''est Laurent Gbagbo qui était président", a déclaré le Commandant de Gendarmerie pour répondre à l'accusation de violation de consigne. Pour corroborer ses dires, Séka Séka a alors choisi d'interpeller directement un des jurés du Tribunal. Toute chose qui  a fortement déplu au juge Dembélé Tahirou qui a vivement réagi. " On obéissait aux ordres du président Gbagbo jusqu'à ce que nos chefs militaires fassent la reddition et fuient. Ils ont fui . Ils sont allés se cacher. Un est allé dans une ambassade et les autres sont restés chez eux. Le général Nicolas (Kouakou) est là, ajoute-t-il en indexant l'officier de gendarmerie, membre du Tribunal. Vous pouvez lui demander". "Je vous invite à respecter le Tribunal et le général Nicolas. Ne l'interpellez plus ainsi directement. Sinon, je vais considérer cela comme un outrage", a réagi le juge particulièrement remonté. Pour calmer la situation, Dirabou a demandé  à Séka Séka de se calmer.

Les griefs  du Juge Dembélé contre l'attitude de l'accusé à la barre ne se sont pas limités à ce fait. Invité à répondre à une question du Commissaire du gouvernement Ange Bernard  Kessi Kouamé, Séka Séka s'est emporté, avant de lancer au procureur militaire: "Vous avez un problème?".  Nouvelle intervention du président du Tribunal : " Séka, l'avocat est venu vous voir pour vous dire de rester tranquille. Je suis très doux. Mais, je sais aussi m'énerver. On n'est pas à un spectacle ici! Ne posez plus aucune question". Après ce recadrage de Dembélé Tahirou, l'ancien aide de camp de Simone Gbagbo s'est prononcé sur les différents faits à lui reprochés. Il est notamment revenu sur le fait de n'avoir pas reconnu l'autorité du président ivoirien, Alassane Ouattara à la période décrite par la procédure. "A cette période, c'est Laurent Gbagbo qui était le président déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel. Je n'ai jamais entendu parler de certification (...). J'ai reconnu le président Alassane Ouattara le 31 mai (2011) quand il a été investi par le Conseil constitutionnel, s'est-t-il défendu. M. Le président, je suis un militaire, je défends la patrie. Je vous prie de ne pas nous mêler aux questions politiques", a-t-il dit.

Le soldat, particulièrement en verve, a expliqué avoir échangé au cours de cette période avec Hamed Bakayoko, actuel ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de la sécurité. " J'ai parlé avec Hamed Bakayoko. Il s'agissait de confiance. On a parlé de plusieurs choses. J'avais un contact avec lui. Quand j'ai été arrêté et conduit à l'Onuci, j'ai tenté de le joindre. Mais, son garde m'a dit qu'il était en séance de travail", (...)

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