Situation sociopolique : Après les prêtres, les fidèles catholiques prennent position


Les fidèles catholiques sont divisés sur le cas de Mgr Ahouanan. (Photo d'archives)
  • Source: linfodrome.com
  • Date: mer. 20 mai 2015
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Lundi 18 mai 2015, les chrétiens catholiques ont eu l'opportunité, à travers l'émission « Parlons-en » de la radio Espoir, de se prononcer sur les positions des Archevêques et Evêques de Côte d'Ivoire, prises lors de la 101è conférence épiscopale de l'Église catholique, qui s'est tenue à Tabou, sur la situation socio-politique ivoirienne et la nomination de Mgr Paul Siméon Ahouanan Djro à la Conariv.

Scindée en deux parties de trente minutes chacune, l'émission a donné la possibilité aux intervenants de se prononcer dans un premier temps, sur la position des prêtres au sujet de la situation sociopolitique et la réconciliation, à l'orée de la présidentielle de 2015 ; et dans un second temps, la nomination de Mgr Ahouanan à la présidence de la Commission nationale pour la réconciliation et l'indemnisation des victimes (Conariv).

En ce qui concerne le premier volet de l'émission, les auditeurs et les internautes ont, dans leur ensemble, soutenu la position de leurs guides religieux. « Cela est une sage décision, merci ! », félicite Isabelle Sow Gaoussou sur la page facebook de la radio. De même, Guy-Parfait Koffi écrit : « Je suis chrétien catholique et je suis fier de mes pères Évêques ». Il a souhaité que la Radio Espoir ne soit pas le seul canal de diffusion dudit message. Plusieurs auditeurs ont aussi réclamé une large diffusion du message, à travers la presse nationale.

Guy-Parfait Koffi relève en outre que « seule la vérité peut faire sortir ce pays de ce mal qui le ronge. Les Ivoiriens doivent se ressaisir en écoutant ce message des Évêques avec beaucoup d'objectivité et cesser d'appréhender selon son bord politique. Une justice à deux vitesses ne fera que plonger le pays dans un gouffre désastreux pour tous. Que Dieu bénisse la Côte d'ivoire pour une paix véritable ! ».

Tout comme lui, les auditeurs fustigent le fait que pendant qu'on prépare des élections, des Ivoiriens soient encore en exil, que certaines victimes ne bénéficient pas des réparations et indemnisations. Mme Kacou donne son exemple. « J'ai perdu mon emploi à cause de la crise. J'ai été licenciée abusivement. Mon fils qui est corps habillé a été arrêté et détenu pendant 15 mois, avant d'être libéré. Dieu merci, il a retrouvé son poste », raconte t-elle.

Les auditeurs ont déploré le « deux poids deux mesures » dans les poursuites judiciaires entre les pro-pouvoir et les pro-opposition et dénoncer la traque contre les leaders d'opposition. En tout cas, les fidèles catholiques ont salué le courage dont ont fait preuve leurs évêques et archevêques. C'est le cas de Geraldine Memkoulom : « Je remercie et félicite nos évêques pour leur courage et détermination. Je demande à chacun et à tous de prendre en compte cette déclaration pour que nous puissions réconcilier et vivre dans la paix ». En somme, ils les ont encouragés à dire la vérité sans craindre « ceux qui peuvent tuer le corps mais qui ne peuvent tuer l'esprit », comme l'a recommandé le Seigneur Jésus-Christ.


Cependant, sur le second volet de l'émission qui consistait à dire leur opinion sur la désolidarisation du clergé vis-à-vis de de la nomination de Mgr Ahouanan à la présidence de la Conariv, les fidèles catholiques se sont montrés divisés. Au niveau des auditeurs de la radio, presque tous ont approuvé la décision des évêques et archevêques.

Un auditeur a soutenu sa position par le fait que, au lieu de la personne de Mgr Ahouanan, c'est toute l'église qui sera indexée, accusée, vilipendée, en cas de couac, comme ce fut le cas pour Charles Konan Banny. D'autres ont plutôt indiqué que cette nomination est une occasion pour l'Église de démontrer ce dont elle capable, comme ailleurs où des religieux ont conduit et fait réussir des programmes de ce genre. Car pour eux, les chrétiens ne doivent pas restés en marge de la construction du pays. Ils doivent occuper des postes de responsabilité et montrer la voie à suivre, le bon exemple.

Mais pour une dame, la réaction du clergé cache un malaise interne. « Qu'ils disent ouvertement ce qui se passe entre eux », réclame-elle, avant de leur demander d'aller régler leur problème et laisser les fidèles en dehors de tout cela.



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