Désarmement, libération des sites... : Ça grogne encore au sein des ex-combattants - Un expert de l'ex-PNRCC fait des révélations - L'ADDR et l'État-major expliquent


(Photo d'archives pour illustrer l'article)
  • Source: L'Inter
  • Date: jeu. 23 avr. 2015
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Les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) ont entamé, depuis lundi dernier, une vaste opération de libération des sites occupés par des ex-combattants communément appelés ''éléments associés aux Frci''. Cette opération fait suite à des instructions formelles données par le chef de l'État, Alassane Ouattara, lors de sa visite d'État effectuée le samedi 11 avril dernier à Tiassalé.

En sa qualité de chef suprême des Armées, le président de la République s'est montré très ferme ce jour-là, en enjoignant tous ces ex-combattants qui occupent des sites et arborent la tenue militaire, à prendre contact avec l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (Addr) pour leur reconversion à la vie civile. Car, il n'y a plus de place dans l'armée. Ce discours du chef de l'État a sonné comme la fin de l'espoir chez certains de ces ex-combattants, qui le font savoir dans l'ombre. Ils grognent et se montrent à la limite menaçants. Très remontés contre la décision du chef de l'État de ne plus faire de recrutement dans l'armée, ces plaignants encore en tenue se sont confiés à nous. Ils estiment que les contraindre à la vie civile n'est pas la bonne manière de les remercier. Ils crient à l'injustice, car ils pensent avoir tout donné pour la paix en Côte d'Ivoire. Selon eux, c'est une trahison de la part de l'actuel pouvoir de ne pas respecter les promesses à eux faites. Evoquant les sacrifices qu'ils ont consentis, au «péril» de leur vie, pour l'avènement au pouvoir du président Ouattara. «Nous étions traités comme des militaires et étions soumis aux servitudes militaires. Pourquoi ne veulent-ils plus nous insérer dans l'armée?», s'interrogent-ils. Mais, au fond, que reprochent-ils au pouvoir pour crier à la «trahison»? «En quittant le nord, relate un ex-chef de guerre, on nous avait classés en deux groupes. Le groupe des Ads, qui étaient déjà réinsérés, et qui savaient déjà ce qui les attendait, leurs destinations.

 

Des chefs de détachement dans la tourmente 

Puis le groupe des Ean (Eléments à l'armée nouvelle), prévus pour intégrer directement l'armée». Depuis le profilage, précise le militaire encore à la tête d'une troupe dans la banlieue d'Abidjan, le numéro 39 avait été attribué à ceux qui sont dans ce groupe des Ean. «Tous ceux qui ont les numéros commençant par 39 étaient considérés d'office comme des militaires». Grand est son étonnement quand après les avoir fait attendre, des camarades et lui, sont sommés de quitter les sites qu'ils occupent. «Nous sommes des chefs de détachement. Les chefs de détachement, ce sont ceux qu'on a affectés dans des localités et qui dirigent chacun une base sur place avec leurs éléments. Comment demander à un chef, qui a des éléments sous sa responsabilité, d'aller à l'Addr pour déposer tenues et armes au même titre que ces derniers. Voyez ce que çà donne comme frustration...», explique,avec un ton teinté de plaidoirie et de fermeté, l'ancien chef de guerre, qui doute que l'Addr soit la solution idéale que le pouvoir ivoirien puisse trouver à leur situation. Ce, eu égard à des passifs que ses camarades et lui relèvent dans la gestion de cet organe. «On demande aux gens d'aller au profilage avec l'Addr pour recevoir leur pécule de démobilisation. Mais, ça fait plus d'un an, des gens ont été démobilisés, ils ont tous leurs papiers, mais n'ont pas reçu leurs 800.000 F Cfa promis». Selon nos interlocuteurs, qui insistent pour déplorer la tourmente dans laquelle les instructions données par le chef de l'État les met, le président de la République n'est certainement pas informé de tout ce qui se passe dans la gestion des ex-combattants. Y compris cette question des pécules non encore parvenus à leurs destinataires. «Demandez, ils sont nombreux qui sont concernés. Les comptes qu'on a ouverts pour eux sont vides. Ils ne sont pas approvisionnés. On ne sait pas où se trouve l'argent, et çà grogne. Il faut faire attention». Nos interlocuteurs, auxquels se sont ajoutés des élé (...)

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