Il y avait seize ans qu'jeuneafrique.com/tags/17145/" target="_blank">Isaach de Bankolé n'avait plus mis les pieds sinon sur le continent - il a participé à des expériences théâtrales au Kenya et au Ghana -, du moins sur sa terre natale. Pour l'attirer en Côte d'Ivoire, il a pourtant suffi d'une proposition de jeuneafrique.com/Article/JA2784p120.xml2/" target="_blank">son compatriote réalisateur, Philippe Lacôte, qui avait très envie de faire jouer cet "acteur caméléon" dans son premier long-métrage. Run, comme l'indique son titre, raconte la fuite éperdue d'un jeune homme qui vient de tuer le Premier ministre et qui, tout en errant à travers Abidjan, revit les épisodes les plus marquants de son passé.

L'enfance pendant laquelle il voulait devenir le meilleur disciple d'un "faiseur de pluie", sa collaboration avec "Gladys la mangeuse", capable d'ingurgiter des quantités incroyables de nourriture pour impressionner le public des marchés, et surtout sa vie de Jeune patriote pendant le conflit politico-militaire en Côte d'Ivoire. Une façon, pour le réalisateur, de raconter une longue période d'Histoire dans une ambiance de "film noir".

Si Run sort aujourd'hui sur les écrans en France, il a déjà fait l'événement, malgré un accueil mitigé, au dernier Festival de Cannes - un honneur qui n'était plus arrivé à un film ivoirien depuis Visages de femmes, de Désiré Écaré, en 1985.

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