Il estime que l'appel de Daoukro a été largement compris des militants et qu'une candidature Pdci est impossible à dix mois de la présidentielle.

Il y a eu, coup sur coup, l'annonce d'au moins trois candidatures à la présidentielle de 2015, émanant de cadres du Pdci. N'est-ce pas le signe que l'appel de Daoukro connaît ses limites ?

Il y a des candidatures qui fusent de partout. Mais, le président Henri Konan Bédié, en dirigeant chevronné, avait prévu pareil scénario. Lorsqu'il faisait l'appel de Daoukro, il n'écartait pas qu'il puisse y avoir des « irréductibles ». Tous ceux qui font acte de candidature se présenteront en leur propre nom. Je le leur dis, le plus fraternellement du monde : si vous persistez, vous irez à la présidentielle en votre propre nom, pas avec l'appareil du Pdci. Parce que contrairement à ce que d'aucuns tenteraient de faire croire, la base, dans son écrasante majorité, adhère à l'appel de Daoukro. Il n'y a qu'à voir les rapports des tournées pour se rendre à l'implacable réalité que tous les délégués départementaux, sans exception, ainsi que les membres des instances ont adhéré à cet appel.

Est-ce qu'il n'y a pas, chez vous, une volonté de tordre le cou à la démocratie interne au Pdci ? Pourquoi refuser que des cadres soient candidats à la présidentielle ?

Aucune volonté de tordre le cou à la démocratie. Dois-je vous rappeler que c'est qu'est le Pdci : Parti démocratique de Côte d'Ivoire. Alors je veux vous ramener à l'appel de Daoukro. Le président Bédié a employé cette formule, en lançant l'appel : sans trahir les résolutions du 12^e congrès, il y aura une Convention. Cette dernière permettra d'entériner le message lancé par le président du parti à Daoukro et de faire d'Alassane Ouattara candidat unique du RHDP. Je maintiens que tous ceux qui font acte de candidature iront en leur propre nom.

Pourquoi dire qu'ils iront en leur propre nom alors que la Convention ne s'est pas encore tenue ?

A partir du moment où la base a adhéré, dans sa grande majorité, à l'appel de Daoukro, il n'y a aucune raison de penser que les candidats qui se déclarent aujourd'hui, puissent avoir la caution des militants. Nous sommes sortis du Congrès, il y a plus d'un an. Aucune personnalité, parmi celles qui se déclarent aujourd'hui présidentiables, ne s'est présentée ni à la direction ni au président Bédié pour faire part de ses intentions de candidature. Mieux, l'appel a été fait. Bédié a appelé à s'unir autour de la candidature de son cadet Alassane Ouattara, parce qu'il travaille bien et pour consolider la paix retrouvée. Personne, parmi ces responsables, n'est allé voir Henri Konan Bé (...)

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