Désarmement, démobilisation et réinsertion : Près de 23.000 armes, 1400 explosifs et 650.000 minutions collectés - Le Directeur de l'ADDR interpelle les partis politiques - Le RDR et le FPI réagissent


La visite a réuni autour du ministre Paul Koffi Koffi, en charge de la Défense, le patron de l'Addr et des autorités politiques et diplomatiques.
  • Source: L'Inter
  • Date: lun. 14 juil. 2014
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Environ 23.000 armes, 1400 explosifs et 650.000 minutions de petits calibres ont été collectés en Côte d'Ivoire par l'Autorité de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (Addr), les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) et l'Organisation des nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci).

Près de 90% de ces armes collectées sont fonctionnelles. Par ailleurs, ce sont près de 38% des 74.000 ex-combattants qui sont réinsérés à ce jour. L'annonce a été faite samedi dernier par M. Fidèle Sarassoro, Directeur de l'Addr, à l'occasion de la visite de haut niveau à Bondoukou sur un site de resocialisation.

Cette visite a réuni autour du premier responsable de l'Addr, M. Paul Koffi Koffi, ministre délégué auprès de la Présidence de la République en charge de la Défense, le général Soumaïla Bakayoko, chef d'Etat major général des Armées ivoiriennes, M. Zhang, ambassadeur de Chine en Côte d'Ivoire, ainsi que des représentants des partis politiques, le Fpi, Rdr…

En effet, trois temps forts ont marqué cette journée. D'abord, la visite des ateliers de désarmement/démobilisation au camp bataillon de sécurisation de l'Est à l'Addr, qui a permis aux invités d'appréhender les opérations de désarmement, de marquage et de destruction des armes. Puis, la visite du site de resocialisation situé sur l'axe Bondoukou-Bouna. Un site d'environ 5 ha ouvert pour la première fois le 4 mai dernier. Après une première vague qui a consisté à resocialiser 958 ex-combattants, séjournent depuis le 16 juin dernier, près de 500 ex-combattants venus de toutes les régions du pays. Sur ce site, on y trouve des ateliers regroupant les stagiaires autour des modules de formation en civisme, discipline, Vih-Sida, alcoolisme et drogue, gestion de la cellule familiale et des soutiens psychologiques.

La troisième étape a consisté à la visite de Kouassi N'Dawa, un village de la sous-préfecture de Bondoukou, peuplé d'environ 3.500 habitants. En effet, dans ce village, les stagiaires ont apporté leurs contributions à la réhabilitation de l'école maternelle du village. Cette activité, réalisée avec les jeunes de la communauté, permet de renforcer la cohésion et l'intégration sociales des ex-combattants.

Au terme de ces visites, M. Fidèle Sarassoro a présenté le programme de resocialisation comme étant une réponse aux difficultés d'intégration sociale des ex-combattants. Au cours des échanges avec les instructeurs et les stagiaires, il est apparu que plusieurs parmi ceux-ci présentent de graves troubles de comportement et des dépendances à l'alcool qui nécessite une prise en charge. Un plan de suivi des ex-combattants a été aussi annoncé de même qu'un clin d'œil a été fait aux partenaires dans le cadre d'une aide financière pour la poursuite de l'opération.

Par la suite, le directeur de l'Addr a fait remarquer que la resocialisation est le programme le plus important du programme de l'Addr. Car, explique-t-il, il redonne confiance aux ex-combattants, donne des atouts pour se réadapter à la vie civile et rassure les communautés d'accueil.

 

L'appel de Fidèle Sarassoro

M. Sarassoro a également lancé un appel aux partis politiques afin qu'ils boostent le processus de l'Addr. «Leur présence est déjà un témoignage par rapport au processus. Je souhaiterais qu'ils puissent continuer à nous accompagner à travers les messages qu'ils ont au quotidien. Je pense que c'est cela qui va faire la différence au niveau de l'Addr», a-t-il dit. Le ministre Paul Koffi s'est félicité du travail. «Nous avons vu du professionnalisme, de la discipline, de l'organisation, de la maîtrise du processus. Nous avons vu également des encadreurs conscients et qualifiés et des jeunes conscients qui veulent tourner la page en allant à la réconciliation et à la paix. Je demande aux jeunes d'être patients, de rester disciplinés. Pensez à vos familles et ne retombez pas dans les travers que vous avez connus», a-t-il conseillé. Le ministre a également encouragé les leaders religieux, les chefs traditionnels, les autorités administratives pour leurs efforts constants qui donnent confiance aux ex-combattants et aux communautés.

 

Réactions du Rdr et du Fpi

Cette visite a été l'occasion pour les partis politiques invités de s'exprimer sur le processus. «Je suis impressionné par ce travail qui n'est pas facile. Il s'agit de mettre en programme la question de la gestion des ex-combattants. Nous sommes curieux de voir l'impact de ce programme. Il faut dire le Directeur de l'Addr a su mettre en pratique le problème des ex-combattants qui est une question sensible», a souligné Konaté Sidiki du Rdr. «J'ai fait le tour et je constate que d'un régime à un autre, les projets ambitieux et intéressants sont les mêmes. Mais, je constate qu'après la réalisation des premiers projets sous M. Gbagbo, cela ne nous a pas évité un vivre ensemble catastrophique. Après avoir vécu la première expérience et après avoir vu les résultats, nous avons constaté que la dimension politique manque à l'accompagnement du projet. Je voudrais encourager donc le régime actuel à faire en sorte que l'accompagnement politique demandé par les responsables ne soit un vain mot, mais une réalité. C'est-à-dire que la discussion que le Fpi demande et redemande soit une réalité», a réagi, pour sa part, Michel Amani N'guessan, représentant le Fpi.

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