Société

Lutte contre les violences basées sur le genre : 16 jours d'activisme pour renforcer la protection des femmes

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Du 25 novembre au 10 décembre, se dérouleront les 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre. En Côte d'Ivoire, sur le front, on trouvera, en première ligne, les autorités. Dans le pays, de nombreuses initiatives ont été menées qui tendent toutes à l'élimination de ces violences.

Seize jours pour dire et redire non à toutes les formes de violences à l’égard des femmes. La lutte contre les violences basées sur le genre (Vbg) est un marathon. Mais le gouvernement ivoirien a affiché clairement sa détermination et une tolérance zéro contre le viol, les agressions physiques et sexuelles dont les mutilations génitales féminines, le mariage forcé, le déni de ressources, la maltraitance psychologique et émotionnelle.

La Côte d’Ivoire pour consolider les mécanismes de protection et structurer les interventions a adopté en 2014, la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre (SNLVBG). L’engagement du pays se traduit par la mise en place des textes législatifs et réglementaires, des institutions et des ressources humaines et matérielles.

Ainsi, sur le terrain, le Programme national de lutte contre les violences basées sur le genre fait la veille pour prévenir et dénoncer. 9607 cas ont été enregistrés en 2024. Ces signalements ont été facilités par la mise en place de mécanismes de dénonciation à travers 95 plateformes multisectorielles composées de chefs traditionnels, leaders religieux et communautaires et installées dans les complexes socioéducatifs, la création d’une ligne verte gratuite le 1308…

Au nombre des interventions on note la création d’espaces sûrs pour les jeunes filles, l’ouverture de 33 bureaux d’accueil genre dans les postes de police, le renforcement de capacités des acteurs du secteur de la sécurité, de la santé, du social… Sur la question des VBG, 5219 leaders communautaires et 1157 guides religieux ont été formés et se sont engagés à s’impliquer dans cette lutte.

Selon le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, 8560 victimes ont été prises en charge médicalement et psychologiquement et 16700 femmes ont bénéficié d’une assistance juridique.

De 2020 à 2024, ce sont 12 milliards de FCFA qui ont été décaissés par l’Etat pour la prise en charge de ces victimes et la prévention.

Concernant les violences faites aux femmes, la répression s’est durcie. Pour les cas de viol, les peines vont de 5 à 20 ans de prison. Et dans certains cas, les auteurs encourent une peine d’emprisonnement à vie. Alors, le ministère exhorte les populations à briser le silence en dénonçant les actes de violences, à coopérer avec les autorités compétentes pour traquer les auteurs des actes de violence.

Et pour aider les survivantes à se reconstruire, des structures d’accueil ont été ouvertes. On peut citer le centre de prévention d’appui et d’assistance aux victimes de violences sexuelles (PAVVIOS) d’Attécoubé. Ce centre qui a ouvert ses portes en juin 2008 avec l’appui du Pnud et des agences du Système des Nations Unies est situé dans la commune d’Attécoubé, derrière la maison des jeunes. Un autre projet a vu le jour. La Maison des Femmes Safe Home d’Adiaké, un centre d’accueil et de protection pour les femmes victimes de violences, construit par la Fondation Children of Africa a été inaugurée en avril 2025. Construit sur 2 hectares en bordure de lagune, ce refuge offre 100 lits et un accompagnement complet pour les femmes victimes de violences basées sur le genre. Il se veut l’un des plus grands centres d’accueil de la sous-région. Des centres existent également à Bouaké et à Korhogo.

En Côte d'Ivoire, le plein épanouissement des femmes fait partie des priorités du gouvernement. Et un seul cas de violences basées sur le genre est toujours un cas de trop. « Nous devons œuvrer pour l’intérêt de nos populations, particulièrement celles qui sont fragilisées par ces abus. Il nous faut les protéger et penser à leur mieux-être. », aime à rappeler la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré.

CICG




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