Grièvement blessé dans la nuit du mardi 12 août 2025 lors d'une altercation avec des jeunes drogués dans la cour de l'école de Néoulefla (S/P Séitifla), l'instituteur Prao Kouaou John Alex a été évacué à Vavoua puis à Daloa, avant d'être transféré à Bouaké où il a malheureusement déposé la craie, ce jeudi 14 août 2025.

Le village de Néoulefla, dans la sous-préfecture de Séitifla, département de Vavoua, est plongé dans la consternation depuis l’annonce du décès de l’instituteur Prao Kouaou John Alex. Victime d’une violente agression dans la nuit du mardi 12 août 2025, il a succombé à ses blessures ce jeudi 14 août à Bouaké, malgré une prise en charge médicale d’urgence.

Un instituteur dévoué

Directeur adjoint et titulaire de la classe de CPI, Prao Kouaou Alex était reconnu pour son engagement auprès des enfants et son dévouement à l’éducation. Selon des sources locales, le drame s’est produit après avoir surpris, dans la cour de l’école, un groupe de jeunes en train de consommer de la drogue. Fidèle à son sens du devoir et de la protection des lieux scolaires, il leur a demandé de quitter immédiatement l’établissement. Mais cette intervention a viré au drame. Les jeunes, se sentant provoqués, se sont rués sur lui et l’ont roué de coups d’une extrême violence, avec un chevron.

Grièvement blessé, l’enseignant a d’abord été évacué vers l’hôpital de Vavoua, avant d’être transféré à Daloa, puis à Bouaké dans un ultime espoir de le sauver. Malheureusement, ses blessures se sont avérées fatales.

Il était apprécié de tous ses collègues et même des parents d'élèves

La nouvelle de sa disparition a bouleversé toute la communauté éducative et au-delà. Ses collègues, amis et proches peinent à contenir leur douleur. Inconsolable, Youssef Fofana, l’un de ses amis proches, a tenu à rendre hommage à l’homme et au pédagogue.

« Il était dans ce village pour juste enseigner les enfants et les éduquer. Prao n'était ni offensif ni méchant. Il était apprécié de tous ses collègues et même des parents d'élèves », a-t-il confié, la voix tremblante.

L’école ne mérite pas ça

Pour lui, cette tragédie ne doit pas rester impunie. « Que la justice soit faite. Que les criminels soient retrouvés rapidement pour répondre de leur acte. Nous, syndicalistes, réfléchirons à quelle action mener pour la mémoire de notre collègue. L'école ne mérite pas ça. »

Même émotion chez son collègue Gbakayoro, qui décrit un homme profondément humain. « Prao était un homme aimable, serviable et vraiment gentil. Il avait l'amour de son prochain. »

Les habitants ne comprennent pa (...)

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