Angré : Ses 3 doigts sectionnés au travail, Léocadie se dit abandonnée et intimidée par un proche de son patron, l'inspection du travail saisie


Dahon Boblahi Léocadie a eu les 3 droits sectionnés au travail
  • Source: linfodrome.com
  • Date: lun. 14 mars 2022
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Depuis le mardi 1er février 2022, Dahon Boblahi Léocadie, est handicapée à vie. Les trois doigts de sa main droite (l'index, le majeur et l'annulaire) ont été sectionnés par une machine de fabrication de charbon de la chicha dans son travail, à Angré, non loin du CHU. Abandonnée à son triste sort, elle a saisi l'inspection du travail et remis une convocation à son patron. Depuis, elle se dit intimidée par un proche de son boss.

A la suite d'un accident d'origine professionnelle, Dahon Boblahi Léocadie née le 13 juin 1984 à Bangolo, a perdu trois doigts de sa main droite : l'index, le majeur et l'annulaire. Cet accident de travail s'est produit, le mardi 1er février 2022, aux environs de 16 heures, non loin de la pharmacie Sainte Clémentine (Angré), dans une entreprise de fabrication de charbon de la chicha ou narguilé, une pipe à eau utilisée pour fumer du tabac, qui a, actuellement, pignon sur rue, à Abidjan.

« Quand l'accident s'est produit, je suis allée à l'hôpital avec une de mes collègues. En ce moment, le patron était là. Il est venu après. Il a pris en charge les soins. Il m'a accompagnée à la maison, aux environs de 23 heures. Ma collègue qui m'a accompagnée m'a donné la somme de 5000 francs. Elle m'a dit que le boss dit de te donner pour ton déjeuner », a raconté Léocadie au bord des larmes.

La somme de 15 000 francs cfa perçue chaque samedi comme rémunération

A l'en croire, les employés qui travaillent au sein de cette entreprise de fabrication de charbon de chicha sont payés tous les samedis. Léocadie perçoit une somme de 15 000 francs cfa tous les samedis. « Au travail, c'est 2 500 francs par jour. Et c'est chaque samedi qu'on nous paie », précise-t-elle.

Le samedi 5 février 2022, soit 4 jours après son accident, son patron lui a remis la somme de 15 000 francs à 17 heures. « Il m'a dit qu'il va prendre mes soins en charge et qu'il me paierait les 15 000 francs cfa comme il le ferait pour les autres ouvriers », ajoute Dahon Boblahi Léocadie qui souligne que « Le deuxième samedi (samedi 12 février 2022 : ndlr), lui-même est venu. Après, c'est quelqu'un d'autre qui a envoyé l'argent. Ma collègue qui m'a accompagnée à l'hôpital m'a envoyé un peu de riz ».

Mais elle soutient qu'après cela, son patron H.M. et ses collaborateurs lui ont fait un faux bon, et ce n'est que le mercredi 21 février 2022 « qu'il a envoyé un jeune à la pharmacie pour payer ses médicaments. Depuis ce jour, je ne l'ai plus vu, lui aussi il ne m'a pas appelée », poursuit-elle.

« Les médecins m'ont dit de ne pas manquer les médicaments »

Après avoir expliqué sa situation à sa collègue, cette dernière lui demande de lui envoyer l'image du flacon de son médicament afin qu'elle l'envoie, à son tour, à son patron. « Je lui envoyé le flacon. Je lui ai dit que ma main me fait mal et que chaque jour, elle s'enfle. Les médecins m'ont dit de ne pas manquer les médicaments. Le samedi qui a suivi, ils ne m'ont pas envoyé les médicaments et j'ai utilisé mon salaire pour payer les médicaments qui coûtent 13 000 francs », fulmine la victime.

Elle fait savoir que ce n'est que le mercredi 9 mars 2022 qu'elle a reçu 15 000 francs pour l'achat de ses médicaments. « C'est mon salaire que je prends pour payer les médicaments. Si je n'ai pas l'argent, ça va rester comme ça. Quand la fille m'a envoyé l'argent le mercredi 9 mars 2022, elle me dit que le boss demande si je peux venir travailler avec ma main gauche », s'est-elle indignée.

Pour elle, le fait de rester à la maison pour cause de blessure, et qu'elle soit payée « fait mal » à son patron. « Je dis qu'avec ce qui s'est passé, il me donne mon salaire et ça lui fait mal. Il veut que je travaille pour qu'il me paye. Ma main est enflée. J'ai trois doigts coupés. Il reste deux. Je vais travailler avec quelle main ? », a-t-elle interrogé l'envoyée de son patron, avant d'être directe : « Il faut dire au boss que je ne travaille pas. Je ne peux pas venir. Toi-même, il faut aller lui dire. Je ne peux même pas aller là-bas ».

Léocadie souligne que pendant tout ce temps de relâchement de son patron, c'est une bonne volonté qui l'aide à se traiter. Pour toutes ces raisons, elle s'est rendue à l'inspection du travail qui lui a remis, le mercredi 9 mars 2022, une convocation pour son patron. « Je lui ai envoyé la convocation le vendredi 11 mars 2022. Lui-même n'était pas en place, mais c'est à son bras droit (...)

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