De notre correspondant à Abidjan

"Je réalise à quel point certains de vos confrères journalistes sont prêts à tout pour salir et détruire la carrière des sportifs que nous sommes. Quelles sont leurs motivations ? Pure envie ? Pure jalousie ? Je n'en ai aucune idée." C'est avec ces mots que Zokora s'est longuement interrogé dans une interview accordée à l'hebdomadaire Abidjan Sport.

Ce courroux de Maestro fait suite à cette affaire de menace de deux ans de prison qui planerait sur sa tête pour conduite en état d'ivresse en Turquie. Pour l'ancien académicien de l'Asec Mimosas, "le journal qui a lancé cette fausse information avait pour objectif de nuire à sa carrière, sa réputation et salir son image gratuitement."

Toujours noircir le tableau

A l'en croire, les journalistes auraient pu s'intéresser aux événements heureux qu'il vient de vivre, comme la naissance de son enfant et son mariage, au lieu de "sortir un article différent, un article horrible pour traumatiser" sa famille et ses fans. Aussi, s'est-il senti obligé de livrer sa version des faits.

"Il se trouve que j'ai eu un accident dans le mois de novembre 2013 où j'ai failli perdre la vie. La voiture (Porsche Panamera) étant complètement irrécupérable, mon assurance tout risque a cherché tous les prétextes pour ne pas rembourser les 200 000 euros qui représentent la valeur exacte de la voiture. Je l'ai donc traduite en justice où j'ai gagné haut la main le procès avec un remboursement complet de ce qui me revient de droit."

Sa carrière n'est pas terminée

En dépit de tout, le moral de Maestro ne semble point entamé à l'approche de la Coupe du monde 2014. Mieux, à l'idée de participer pour la 3e fois à cette grande fête planétaire du ballon rond, le désormais ex sociétaire de Trazonspor dit être animé "de joie, d'euphorie et de rage de vaincre." Il a la ferme conviction que "les Eléphants sont capables de beaucoup de choses." Pour ce faire, lui et ses camarades entendent redoubler d'efforts et donner le meilleur d'eux-mêmes.

En tout état de cause, cette Coupe du monde brésilienne ne mettra pas un point final à la carrière de Didier Zokora quel que soit le parcours des Pachydermes. Le joueur de 33 ans pense même qu'il a encore de beaux et longs jours devant lui. "Tant que Dieu me permettra d'exercer ma passion, je le ferai avec plaisir. Mais comme nous le savons tous, le temps viendra où je serai amené à dire stop. Heureusement, je n'en suis pas encore là. J'écoute mon corps et je sais ce qu'il me dit", a-t-il laissé entendre.