Cour pénale internationale : Ce que la CPI attend du FPI pour libérer Gbagbo


(Photo d'archives)
  • Source: L'Inter
  • Date: sam. 15 mars 2014
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La Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale (CPI) a décidé de maintenir Laurent Gbagbo en prison, rejetant ainsi la requête de son avocat Me Emmanuel Altit, qui demandait à la Cour de se prononcer en faveur de la mise en liberté provisoire de l'ancien président ivoirien, estimant que les conditions de son maintien en détention ne sont plus réunies.

La Cour motive sa décision de maintien en détention, entre autres, par le fait que Laurent Gbagbo continue de bénéficier d'un réseau d'amis et de partisans très influent, susceptible de bloquer la procédure engagée contre lui, s'il est mis en liberté. La juge unique Silvia Fernandez de Gurmendi et ses pairs indexent particulièrement les '' associés '' de l'ancien président ivoirien qui sont encore en exil et qui conditionnent leur retour, leur engagement dans le processus de réconciliation, par la libération de leur champion.

Même si les juges notent un certain engagement du Front populaire ivoirien (Fpi), le parti de Laurent Gbagbo, dans le processus de réconciliation et une embellie dans ses relations avec le pouvoir Ouattara, ils font remarquer que « le Fpi n'a pas été identifié comme la seule entité constituant le réseau de partisans de Gbagbo ». « Les informations à la disposition de la Chambre ne suggèrent pas que le FPI a coupé les liens avec ceux qui sont prêts à soutenir M. Gbagbo et que la place importante de ce parti n'exclut pas la possibilité que ses membres peuvent prévoir des moyens qui pourraient ensuite être utilisés par M. Gbagbo  afin de prendre la fuite, si la liberté provisoire est accordée ». En clair, la Chambre préliminaire montre la voie à suivre par le parti et les partisans de l'ex-président ivoirien, s'ils veulent le voir recouvrer la liberté, ne serait-ce que provisoirement. Silvia Fernandez de Gurmendi et ses collègues semblent dire aux pro-Gbagbo qu'il faut un engagement sans calcul dans le processus politique et le processus de réconciliation en Côte d'Ivoire. Cela passe par le retour effectif de tous les exilés pro-Gbagbo et leur contribution ouverte au processus de normalisation.

A en croire certaines sources, le président du Fpi, Pascal Affi N'guessan, qui a fait le tour de certaines chancelleries présentes en Côte d'Ivoire après sa sortie de prison, a été instruit par les ambassadeurs sur la conduite à tenir, s'il veut voir son leader sortir de prison. Des observateurs expliquent le désormais bon ton dans les discours du patron du parti à la rose, par cette implication des diplomates. Dans ces mêmes discours, Affi ne manque pas de lancer un appel aux exilés pro-Gbagbo afin qu'ils reviennent au pays pour contribuer à la réconciliation nationale.  « Aujourd'hui, la seule façon, la meilleure façon d'aider Laurent Gbagbo, c'est de rester dans la ligne de la réconciliation, dans la ligne qu'il nous a laissée. Il défend à La Haye le fait qu'il est un homme de paix, de liberté, de démocratie et qu'il a des références. Pour que sa parole soit crédible, il faut que nous qui sommes ses disciples, les militants de son parti, march (...)

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