Plus de deux ans après son incarcération, son traitement, notamment son état de santé, dans une des 12 cellules de la prison de la CPI préoccupe plus d'un. Et c'est son avocat principal, Me Emmanuel Altit qui a situé l'opinion sur l'état de santé de son client, le 4 février 2014 sur la Radio Nederland Wereldomroep (ANR). «Le président Gbagbo est traité, comme tous les autres détenus, de façon convenable», a-t-il dit.

Abordant l'état de santé de Laurent Gbagbo qui est une information théoriquement confidentielle, la défense a fait savoir qu'il ne veut faire aucun commentaire sur le rapport médical qui a été remis à la Cour, il y a quelque temps. «En ce qui concerne son état de santé et la question de l'éventuel traitement médical à apporter, c'est une question ouverte que je ne peux pas discuter ici parce qu'elle est couverte par le secret professionnel et le secret médical», a-t-il ajouté. Physiquement, l'ex-président ivoirien, âgé de 69 ans, souffrait à son arrivée en novembre 2011 d'arthrose, notamment au poignet et de quelques problèmes articulaires pour lesquels il recevait des soins à la prison de Scheveningen.

En septembre 2012, une audience à huis-clos avait spécialement porté son état de santé qui devait lui permettre d'assister ou non aux audiences. Evoquant les chances d'une éventuelle libération de l'ancien Chef d'Etat ivoirien, Mme Altit a été très clair abordant deux situations. «Tout d'abord, si les charges n'étaient pas confirmées, si les juges décidaient qu'il n'y a pas lieu à procès, le président Gbagbo serait immédiatement libéré par le fait même de la décision des juges.

La seconde chose c'est que, même dans l'hypothèse où la procédure continue un certain temps, il peut obtenir une libération provisoire, assortie ou non de conditions. Nous travaillons naturellement de manière particulièrement constante, de manière particulièrement importante, à avancer dans cette direction. Et il est particulièrement important aujourd'hui de constater, de considérer, qu'une éventuelle libération du président Gbagbo serait une étape essentielle dans le processus de réconciliation qui a lieu en ce moment en Côte d'Ivoire», a-t-il expliqué.

Pour l'instant, c'est une bataille juridique qui se joue à la CPI entre la Défense, le Procureur et la Chambre préliminaire I. Laurent Gbagbo est accusé de crimes contre l'humanité. Il est actuellement détenu à La Haye dans l'attente d'un éventuel procès devant la Cour pénale internationale.

Cyrille DJEDJED