« Première cause responsable de l'écroulement des immeubles, c'est que les fondations  ne sont pas adaptées. La deuxième, les matériaux qui ont été utilisés, notamment le sable, le gravier, le ciment, le fer à béton, ne sont pas toujours conformes aux normes qui existent. Quand l'entreprise chargée de construire le bâtiment n'a  pas la compétence requise, cela constitue la troisième cause », a expliqué M. Kouakou Amédée,  directeur général du Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics (LBTP) de  Côte d'Ivoire.

Kouakou Amédée a fait ces précisions, mercredi 08 janvier, sur les antennes de la première chaîne de la télévision ivoirienne (RTI1). Et ce, 24 heures après l'effondrement d'un immeuble R+4 à Abidjan-Yopougon Maroc. Le bilan fait état de 4 blessés. Actuellement, le gouvernement ivoirien a  pris la décision de prendre  en charge toutes les victimes.Mais aussi  de renforcer les contrôles sur les chantiers en construction.

Ces derniers temps, les effondrements d'immeubles à Abidjan sont récurrents. Pour juguler cette situation, le ministre de la construction, du Logement, de l'Assainissement et de l'Urbanisme, Mamadou Sanogo revient sur les  mesures prises. « C'est pratiquement le cinquième immeuble qui s'écroule dans ces mêmes conditions. Les premiers incidents ou accidents  nous ont emmené déjà à proposer la prise d'un décret pour obliger tous les constructeurs à s'adresser à un bureau d'étude, avant  les travaux de construction. Il faut respecter les directives du ministère de la construction », a-t-il insisté.

C'est le mercredi 8 janvier qu'a pris fin l'opération de sauvetage des victimes de l'immeuble qui s'est effondré mardi, dans la commune de Yopougon, au quartier Maroc. Si aucune perte de vie humaine n'a été déplorée, les dégâts matériels sont énormes, selon les sapeurs-pompiers.

Isabelle Somian