Athlétisme / Affaire ''primes impayées de Murielle Ahouré'' : Alain Lobognon fait de graves révélations !

  • Source: L'Intelligent d'Abidjan
  • Date: lun. 16 déc. 2013
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Le ministre en charge du sport en Côte d'Ivoire, Alain Lobognon n'a pas attendu longtemps pour réagir après la sortie du président de la Fédération ivoirienne d'athlétisme, Nicolas Débrimou. Ce dernier avait fait savoir que l'Etat ivoirien, n'avait pas donné de primes olympiques à la double vice-championne du monde, Murielle Ahouré. Ci-dessous sa réaction via son compte facebook, hier dimanche.

"J'aurais tant aimé ne plus dénoncer le comportement anti-citoyen de nos dirigeants sportifs. Mais hélas, longtemps présentés comme ceux qui gagnaient au détriment des athlètes qui font le job, ces enfants gâtés de la République continuent de salir le nom de notre pays. De quoi s'agit-il ?

J'ai été surpris de lire dans la presse écrite et sur les réseaux sociaux une grave accusation du président de la Fédération ivoirienne d'athlétisme, à l'encontre de l'Etat de Côte d'Ivoire qui n'aurait pas versé à Murielle Ahouré, notre vice-championne du monde d'athlétisme, ses primes olympiques et d'objectif, après son sacre à Moscou.

Ministre en charge du Sport et au cœur du dossier de participation de notre championne au dernier championnat du monde d'athlétisme à Moscou, je suis témoin des efforts qui ont été faits par l'Etat de Côte d'Ivoire pour saluer l'exploit de Murielle Ahouré, première athlète ivoirienne à atteindre ce niveau, 53 ans après l'indépendance de notre pays.

J'étais aux Jeux de la Francophonie, lorsque le Président de la République prit mon avis pour remettre à la double vice-championne du monde d'athlétisme, à son coach, à sa mère et à la fédération ivoirienne d'athlétisme de grosses enveloppes d'argent. Je ne révélerai pas les sommes données à l'athlète, à sa mère et à son coach. Mais 10 millions de FCFA, c'est le contenu de l'enveloppe remise à la fédération ivoirienne d'athlétisme pour avoir été là, au moment de la victoire de la championne. Même si j'aurais préféré que cet argent soit remis à la fédération américaine d'athlétisme qui a favorisé l'éclosion de Murielle Ahouré.

Le Chef de l'Etat fit aussi droit, à ma demande, au versement à l'athlète de primes spéciales destinées à lui permettre de préparer sereinement ses futures sorties internationales, notamment les Jeux olympiques de 2016 au Brésil.

Plus encore, le Président Alassane Ouattara a fait droit à notre requête de demander à une grosse entreprise d'Etat qui sponsorise déjà le football ivoirien de contracter avec notre championne, à hauteur du même montant que celui versé annuellement à la fédération ivoirienne de football.

Alors de quoi parle le président de la fédération ivoirienne d'athlétisme qui a ouvertement choisi de salir l'image de notre pays qui a retrouvé une normalité et une stabilité à rendre jaloux tous ceux qui dans le désordre faisaient la loi et la justice au sein du Ministère des sports. Puisque apparemment, c'est bien de cela qu'il semblerait s'agir.

Il fut un passé récent où certains présidents de fédérations sportives de Côte d'Ivoire, très apparentés aux ministres, décidaient des avantages à accorder à tel ou un tel autre responsable sportif... sans tenir compte des athlètes. Et c'est bien ce qui explique ces arriérés de petites primes que l'Etat devrait devoir à de nombreux athlètes dont certains sont aujourd'hui sortis du circuit des compétitions. Chaque président ayant le libre choix de "se fixer des primes d'objectif" à lui verser pour répartition aux athlètes, ne me demandez pas le montant de ces primes dues. Toujours est-il que, ce que la Côte d'Ivoire a remis à la championne ne répond à aucune logique réglementaire.

Quant à la fameuse prime olympique, je l'ai déjà rejetée depuis longtemps compte tenu de son montant. Je crois 50 dollars US, soit 25.000 FCFA par jour de sélection. Au cours de nos dernières rencontres avec les présidents des fédérations sportives, nous avons parlé du projet de décret fixant le statut et les avantages à accorder aux athlètes d'élite et de haut niveau au terme des compétitions auxquelles, ils font honneur à notre pays. J'avoue qu'aucun président de fédération sportive de Côte d'Ivoire, n'a daigné se rendre curieux pour donner son avis sur ce projet de texte. Tout simplement parce que, ce que gagnera l'athlète n'intéresse pas les fossoyeurs du sport ivoirien. Ces fossoyeurs qui auraient tant aimé voir l'informel perdurer et faire des athlètes qui souffrent sur les terrains de jeux des cartes de crédit illimité auprès des caisses de l'Etat.

J'invite le président de la fédération ivoirienne d'athlétisme à noter que Murielle Ahouré ne fait plus partie de ces athlètes que l'on peut plumer facilement. Elle est professionnelle. Elle sait que sa carrière doit être gérée autrement par un agent. Et c'est cet agent qui lui permet de faire ses comptes financiers chaque fois qu'elle le souhaite. C'est cette nouvelle donne que j'entends voir consigner dans la Loi sur le sport que la Côte d'Ivoire aurait dû avoir depuis 1960, et que notre pays n'a pas.

Nous voulons le changement en Côte d'Ivoire, acceptons de changer en nous réservant de salir le prestige de notre pays. Je reste ouvert pour d'autres détails".

Annoncia S.


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