Le samedi 26 mars dernier, il déclarait que le Rhdp avait une dette de reconnaissance vis-à-vis du président de l'Assemblée nationale, Guillaume Kigbafory Soro. Des propos qui suscitent la polémique au sein du Rdr, au point de mettre en lumière la guerre de succession déjà engagée à la tête de la Côte d'Ivoire. « Que le Rhdp songe à honorer sa dette de reconnaissance envers celui-là même qui a su, par sa force de caractère, ses convictions foncières, bien mener le processus de sortie de crise, sanctionné par des élections ouvertes à tout le monde », déclarait-il, au cours d'une rencontre dans le cadre des missions éclatées du Rdr. Au sein du parti du président de la République, Alassane Ouattara, les propos ont créé une profonde divergence. Les partisans de Guillaume Soro ne cessent de l'amplifier, au point où les adversaires du chef du Parlement sont montés au créneau pour répondre à M Sangafowa. C'est le député Alphonse Soro, secrétaire national chargé de la Jeunesse du Rdr qui, le premier, a réagi. Ce cadre de l'ex-rébellion et anciennement proche de Soro s'en est verbalement pris au ministre de l'Agriculture, qualifiant le débat (sur la reconnaissance) d'inopportun. D'ailleurs, sur sa page facebook, il a produit un texte aux allures de brûlot qu'il a intitulé ''arrêtons la manipulation'' dans lequel il a déclaré qu'il n'était plus possible d' ''utiliser des gens et des concepts pour continuer de jouir pendant que des militants et des ex-combattants continuent de souffrir''. « Le ministre Sangafowa a fait quoi pour les cadres Fn (Forces nouvelles, ex-rébellion, ndlr) qui ont sauvé les filières agricoles ? Lui qui ne fait qu'exécuter la politique de relance conçue alors ensemble avec ceux-ci au cours des journées de réflexions auxquelles il venait régulièrement participer à Bouaké et à Korhogo », dénonce Alphonse Soro. Autre tribune, autre réponse. A Bouaké où il a animé un meeting, samedi dernier, Adama Bictogo, secrétaire général adjoint du Rdr chargé de la mobilisation, a répondu à Mamadou Sangafowa. 

Au Rdr, on se méfie les uns des autres 

Pour lui, les seules personnes vis-à-vis desquelles le Rhdp a une dette de reconnaissance, c'est bien le président de la République, Alassane Ouattara, et le leader du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié. « Depuis quelque temps, on entend ici et là qu' il faut avoir une reconnaissance pour un tel ou un tel autre. J'ai dit aux populations de Bouaké qu'il n' y a de reconnaissance pour personne sauf aux présidents Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Nous avons tous à un moment donné, contribué à la lutte chacun à son niveau selon ses moyens pour cette Côte d'Ivoire nouvelle. Les (...)

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