Cérémonie d'ouverture et visite guidée à Bédiékro, plantation du président du Pdci, située à une trentaine de kilomètres de Daoukro, ont meublé cette journée pour ces deux hommes qui ont désormais un destin commun : la paix. «Aujourd'hui, nous sommes en train d'écrire l'histoire de la Côte d'Ivoire. Il me plaît de saluer en vous le grand homme de paix et d'Etat. Je suis témoin du rôle clé que vous avez joué dans le processus politique avant 2010, pendant 2010 et après l'élection de 2010 », a d'entrée indiqué le président de l'Assemblée nationale à son ‘'illustre devancier''.

C'est peu après 9 h que l'hélicoptère transportant le parrain des Jnva a atterri dans la capitale du Iffou. Le chef du parlement est accueilli, à sa descente, par le préfet de région et préfet du département de Daoukro, Albert Koffi-Akpolleh, le maire Tano Kouadio Joseph. Ensuite, arrivé à la place Henri Konan Bédié, lieu de la cérémonie, le président de l'Assemblée nationale, habillé d'un costume bleu et d'un pantalon noir, va serrer les mains de toutes les autorités présentes, et saluer la société civile fortement mobilisée. Dans son discours, l'ancien Premier ministre ivoirien a également haussé le ton. A deux mois de l'élection présidentielle, il a invité les Ivoiriens à la ‘'patience'' et à la ‘'tolérance'' comme le président Bédié lorsqu'il était à la tête du parlement ivoirien.

Pour le député de Ferkessédougou, les autres Ivoiriens doivent tirer les leçons des actions de Bédié qui, pendant 13 ans de présence au perchoir de l'Assemblée nationale, a «travaillé à construire la Côte d'Ivoire, à lui donner les règles, les lois pour que le développement et le progrès soient au rendez-vous ».« Nous devons tous taire nos ambitions désordonnées pour nous mettre au service de la nation, de la République », annonçant, par la suite son soutien ‘'sans réserve'' et ‘'sans hésitation'' à l'appel de Daoukro, parce qu'il a ‘'bien compris la leçon de patience'' du ‘'Sphinx de Daoukro''. L'appel de Daoukro est un discours prononcé par Henri Konan Bédié, sur sa terre natale, en septembre 2014, dans le but de soutenir Alassane Ouattara dès le premier tour de la prochaine élection présidentielle. «Nous n'avons pas de raison d'aller dans une guerre de clocher, dans des précipitations et dans l'impréparation », a-t-il ajouté.

Des confidences sur Bédié

Poursuivant son discours, Guillaume Soro a communiqué quelques secrets sur Konan Bédié. Il a indiqué que c'est lors d'un de ses voyages à Daoukro, qu'après une visite de ses plantations agricoles, que Konan Bédié lui a montré le chemin de la terre. «Le président Henri Konan Bédié m'a accordé en 2005, une audience. Nous avons échangé et c'est là qu'il m' conseillé de me mettre au travail de la terre. Il m'a dit : ''Soro, n'oublies pas d'aller faire un champ au village'', et je l'ai fait », a-t-il révélé, avant d'inviter les jeunes à la terre. «Travailler au champ n'est pas dévalorisant. Travailler au champ ne doit pas vous faire honte. Prenez l'exemple du président Bédié qui, lui-m&eci (...)

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