Port-Bouët / Sommés de quitter les cités universitaires, des ex-combattants : « Nous voulons notre argent »


Dans des cités comme celle de Port-Bouët 3, des ex-combattants ont commencé à partir. (Photo d'archives pour illustrer l'article)
  • Source: L'Inter
  • Date: vend. 15 mai 2015
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Ce n'est pas la grande sérénité chez les ex-combattants des 5 cités universitaires de Port-Bouët et de Vridi. Le lieutenant Tuo Souleymane en charge de la sécurisation de la zone Abidjan-Sud, leur a rendu visite dans la nuit du lundi 11 mai 2015. Une visite qu'ils n'oublieront certainement pas de sitôt.

L'officier des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) n'a pas usé de la langue de bois pour leur demander de déguerpir les lieux d'ici à ce mercredi 13 mai 2015. Il leur a, pour ainsi dire, lancé un ultimatum. En clair, les ex-combattants qui violeront cette consigne, le feront à leur risque et péril. Cette grosse menace qui plane comme une épée de Damoclès sur leur tête, a été prise très au sérieux. Nous en avons fait le constat lorsque nous nous sommes rendu, mardi 12 mai 2015, dans certaines cités. Dans des cités comme celle de Port-Bouët 3, des ex-combattants ont commencé à déguerpir les lieux. « Ils sont venus nous surprendre hier lundi (avant hier, Ndlr) pour nous dire de dégager les lieux avant le mercredi 13 mai 2015. Depuis hier (lundi 11 mai 2015, Ndlr), personne n'a dormi ici. On n'a rien. Et, on n'a pas d'endroit où aller avec nos enfants qui, d'ailleurs, fréquentent les établissements ici », a réagi Camara Mohamed, responsable d'une association d'ex-combattants. « Les responsables de l'Addr (Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion, Ndlr) nous ont trahis. Après nous avoir donné les 800 000 F Cfa pour nos projets, ils nous avaient promis de l'argent pour payer nos différentes cautions en vue de libérer les sites de l'Etat que nous avons d'ailleurs sécurisés », a-t-il indiqué. Camara Mohamed a dit n'avoir confiance qu'au chef de l'État pour résoudre leur problème. « On nous met à la rue comme des vulgaires personnes alors que nous avons tout donné pour la Côte d'Ivoire », a-t-il protesté, envoyant des piques aux ex-chefs de guerre. Un autre ex-combattant est allé dans le même sens que Camara Mohamed dans l'accusation de leurs chefs. « Des chefs ont reçu de l'argent pour offrir des matricules. Que le président de la République nous aide », a-t-il plaidé. « C'est une manière de nous disperser pour ne pas payer l'argent qui nous a été promis. L'Addr nous a fait la promesse de nous payer 200 000 F Cfa avant que nous ne quittions les cités universitaires. Mais jusqu'&ag (...)

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