Ce samedi matin, la gare était déserte. Sur le site, on apercevait les forces de l'ordre qui ordonnaient aux taxis communaux et intercommunaux de ne pas s'y aventurer. « Monsieur avancez ! Il n'y plus de gare ici. Avancez », dit un policier à un chauffeur de taxi communal communément appelé ''wôrô wôrô''. Pas assez de bruits de klaxon comme l'on a l'habitude d'attendre en ce lieu. Certains syndicalistes sont en colères quand d'autres sont désemparés.
Les syndicalistes redirigent les clients des ''wôrô wôrô'' vers le carrefour de la vie, puisque ces derniers ont été surpris par la décision des autorités.
Ainsi, les habitués (clients) ont marché de l'ancienne gare jusqu'au carrefour de la vie, lieu où est délocalisé provisoirement ladite gare. « J'ai marché de Saint-Jean jusqu'ici pour emprunter le taxi », déplore dame Kra. Avant d'ajouter que cette nouvelle décision sera difficile pour les populations.
Certains chauffeurs ont décidé de s'installer juste derrière la cité universitaire qui fait face à l'ex-gare.
Selon le commissaire Houphouët, adjoint au commissaire du 8e arrondissement, les transporteurs ont été déguerpis parce que leur activité crée assez de désagréments (embouteillages) lors du passage du cortège présidentiel. Il faut donc retenir que cette mesure serait principalement d'ordre sécuritaire.
L'un des chauffeurs assurant la ligne Cocody-Marcory soutient que cette décision ne le surprend guère puisque le site appartient à un particulier. Et que sous l'ère de l'ex-Président Laurent Gbagbo, il avait été demandé aux transporteurs de quitter les lieux.
Aucun incident majeur n'a été signalé lors de cette opération de déguerpissement. Au momeent où nous quittions les lieux, les forces de l'ordre étaient encore sur le site.
Kamagaté Issouf
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